Le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, a reçu le 26 septembre à Libreville la convention nationale du secteur de l’Education, un regroupement de 9 syndicats de l’Education nationale et de l’enseignement technique qui ont déposé un préavis de grève le 23 septembre, à deux semaines de la rentrée scolaire. Les syndicalistes réclament la résolution de leurs revendications, notamment l’harmonisation des salaires des enseignants, la revalorisation du prime de logement, de transport, l’amélioration des conditions de vie et la réorganisation du système éducatif, et ce avant la rentrée du 6 octobre. Les deux parties sont convenues d’ouvrir les négociations pour donner la chance à la rentrée scolaire.
A dix jours de la rentrée scolaire, les membres de la convention nationale du secteur de l’Education, un regroupement de 9 syndicats de l’Education nationale et de l’enseignement technique ont été reçus le 26 septembre par le chef du gouvernement, Jean Eyeghé Ndong, en présence du ministre de l’Education nationale, Michel Menga, du ministre du Logement et de l’Habitat, Patrice Tonda, de celui de la Fonction publique, Alain Mensah Zoguelet et du représentant du ministre de l’enseignement technique.
La Convention nationale des syndicats de ce secteur avait menacé le 23 septembre dernier de boycotter la rentrée scolaire si le gouvernement n’apporte des solutions à leurs revendications avant le 6 octobre prochain.
Quatre points majeurs sont inscrits au cahier des charges déposés par les enseignants sur la table du gouvernement : l’amélioration des conditions de vie, de la situation administrative et financière, des conditions de travail ainsi que la réorganisation du système éducatif.
En détaillant leurs revendications, les agents ont insisté sur l’harmonisation des salaires des enseignants recrutés avant et après 1991 ; la revalorisation du point d’indice de 425 à 1500 francs CFA ; l’octroi de parcelles à tous les enseignants ou encore la création d’une mutuelle.
Concernant les avantages et primes exceptionnelles, les enseignants réclament l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire de 25 000 à 100 000 francs CFA ; l’augmentation de la prime de logement de 75 000 à 200 000 francs CFA ainsi que l’augmentation de la prime de transports de 17 000 à 100 000 francs CFA.
Au titre des conditions de travail, les agents de l’Education nationale et de l’enseignement technique ont demandé la mise en stage systématique avec implication des syndicats, l’instauration d’une prime documentaire mensuelle de 100 000 francs CFA ; l’instauration d’une prime spécifique à la fonction enseignante de 200 000 francs CFA recouvrant notamment les primes de risques et d’incitation ; la revalorisation du taux des vacations en période d’examens à 10 000 francs CFA par heure pour le choix des sujets, le secrétariat, la surveillance, l’harmonisation, la correction ou la délibération.
En ce qui concerne la réorganisation du système éducatif, les enseignants ont demandé la création des académies par province, la mise en place d’une coordination pour le baccalauréat avec l’intégration des syndicats ainsi que l’évaluation de l’efficacité du système d’approche par compétences de base (APC).
Jean Eyeghé Ndong a estimé que les syndicalistes posent des problèmes légitimes « je reconnais que nos compatriotes posent des problèmes légitimes. Je reconnais que du coté de l’administration il y a un problème, dysfonctionnement, lenteur, etc. L’administration doit examiner tous les problèmes posés par les syndicats. Après cet échange, nous avons décidé de nous retrouver dans les tout prochains jours. J’ai cru de la part des syndicalistes que la rentrée scolaire va se faire normalement ».