L’Union africaine (UA) et la Banque mondiale ont signé le 3 octobre à Washington un mémorandum d’accord portant extension de leur collaboration multisectorielle pour le développement du continent. Cet accord définit un cadre général de collaboration sur une période initiale de cinq ans dans les domaines de l’intégration régionale, de la gouvernance, des pays sortant de conflit, des relations avec la diaspora, du VIH/Sida et des autres maladies transmissibles.
Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, et le président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, ont réaffirmé le 3 octobre dernier à Washington leur volonté de renforcer leur collaboration et leur coopération afin d’aider à la réintégration de l’Afrique dans l’économie mondiale, à son développement durable et à la lutte contre la pauvreté.
Le mémorandum d’accord signé dans la capitale américaine engage les deux institutions à étendre leur collaboration dans les domaines de l’intégration régionale, de la gouvernance, des pays sortant de conflit, des relations avec la diaspora, du VIH/Sida et des autres maladies transmissibles.
«Nous voulons comprendre comment compléter le travail de l’UA et nous devons continuer d’envisager des projets d’envergure, même si nous devons aussi agir à plusieurs niveaux, y compris par des petits projets» a déclaré Robert Zoellick à la signature du document.
Il a souligné que la Banque mondiale souhaitait contribuer à «affermir la légitimité de l’Union africaine dans différents pays en travaillant avec l’UA à promouvoir et soutenir de réels progrès».
Le mémorandum d’accord définit un cadre général de collaboration sur une période initiale de cinq ans dans chacun de ces domaines identifiés parmi les priorités de la Banque mondiale et de l’Union africaine.
«Nous avons déployé d’immenses efforts pour amener la paix sur le continent, et nous avons fait de gros progrès sur le front de la démocratisation», a indiqué le président de la Commission de l’UA.
«Il y a deux semaines, nous avons lancé une zone de libre-échange dans la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), qui compte une population de 170 millions d’habitants», a ajouté Jean Ping.
Le président de la Commission de l’UA a toutefois reconnu qu’«en ce qui concerne nos travaux axés sur le développement, il est vrai que l’UA continue de tenir ses séminaires sans leur consacrer de suivi. Il est temps de passer de la rhétorique à l’action».
Le mémorandum d’accord prévoit l’élaboration conjointe de programmes de travail qui détailleront les modalités d’exécution des différentes activités dans chaque grand domaine d’intervention. La collaboration sera axée sur les résultats, la Banque mondiale venant apporter ses compétences techniques à l’Union Africaine qui sera aux commandes des opérations. Les deux institutions ont par ailleurs conclu de procéder périodiquement à une évaluation de l’efficacité de cette collaboration.
La Directrice générale de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala, a affirmé à cette occasion que «Tout le monde est d’accord que l’Afrique est un réservoir de croissance et que les acteurs, le peuple africain, n’attendent qu’une chose : entrer en scène».
Le mémorandum d’accord engage également les deux organisations à échanger des informations sur les sujets qui les intéressent mutuellement, dans le cadre notamment des consultations annuelles entre la direction de l’UA et de la Banque mondiale.
Des hauts responsables de la Commission de l’Union africaine (CUA) participeront en qualité d’observateurs aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale, et des hauts responsables de la Banque mondiale assisteront en tant qu’observateurs aux réunions ordinaires de l’Assemblée de l’UA, du Conseil exécutif et du Comité des représentants permanents.
La vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Obiageli Ezekwesili, a présenté les avancées des deux premiers projets au centre de la collaboration entre l’UA et la Banque mondiale.
«Les projets ont été sélectionnés et nous sommes en train de mettre les choses en place du côté de la Banque, ce qui devrait prendre environ deux mois. Nous serons ensuite prêts à œuvrer pour obtenir des progrès tangibles sur le terrain. Cette collaboration entre la Banque mondiale et la CUA vise résolument l’obtention de résultats» a annoncé Obiageli Ezekwesili.
Au mois de juillet dernier, la Commission de l’UA et la Banque mondiale avaient signé un accord portant sur un financement de 487 000 dollars accordé par la Banque sous forme de don en vue de renforcer le programme Diaspora africaine de l’UA.
Cette somme servira notamment à améliorer les capacités de la Mission de l’UA aux États-Unis, à Washington, pour lui permettre de s’acquitter de l’une de ses missions essentielles, qui consiste à développer et maintenir des relations fructueuses avec la diaspora africaine sur tout le continent américain (Amérique du Nord, Caraïbes et Amérique latine). L’UA avait qualifié la diaspora africaine de «sixième région» de l’Afrique.
source:appablog.wordpress.com/ Banque mondiale