Le ministre de l’Economie et de Finances, Paul Toungui, a convoqué une réunion le 3 octobre dernier à Libreville avec les responsables des établissements financiers, des hauts cadres de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) et d’importants exportateurs pour analyser l’exposition du Gabon à la crise financière mondiale. Au terme de ces assises, le ministre des Finances a mis en place une cellule d’information permanente pour prévenir les fluctuations de l’économie internationale et ses répercussions sur l’économie nationale.
Face à l’ampleur de la crise financière mondiale et son extension aux pays européens et asiatiques, le ministre gabonais de l’Economie et des Finances, Paul Toungui, a décidé de mettre en place une cellule de veille pour prévenir les répercussions de cette crise sur l’économie nationale.
Cette décision a été prise par le ministre d’Etat au terme d’une réunion convoquée le 3 octobre dernier à Libreville avec les principaux responsables des banques et assurances du pays, certains hauts cadres de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) ainsi que plusieurs importants exportateurs.
Cette séance de travail a permis au ministre Toungui d’établir un bilan plus précis de la conjoncture économique et financière mondiale et des risques de répercussions encourus par le Gabon. Le patron de l’Economie et des Finances a recueilli les informations détenus par les principaux acteurs financiers gabonais, notamment les données relatives aux agrégats économiques.
Le président directeur général de la BGFIBANK, Henri Claude Oyima, a expliqué que «devant la situation économique mondiale qui prévaut actuellement, le ministre d’Etat a voulu avoir notre sentiment par rapport aux informations que nous détenons», avant de préciser qu’ «il en ressort au niveau national, une sérénité de notre économie et la force de notre secteur financier».
Si l’Afrique, et le Gabon en particulier, ne sont pas encore directement exposés à la crise financière qui touche les marchés occidentaux, le gouvernement a toutefois décidé de redoubler de vigilance en surveillant l’évolution de cette crise grâce à la mis en place d’une collaboration rapprochée avec les principaux acteurs économiques et financiers du pays et de la sous région.
«Pour l’instant les choses vont très bien. Les banques gabonaises et les compagnies d’assurances sont les plus solides de la sous région. Au niveau économique et financier, le baril de pétrole s’est bien comporté dans l’année. Tous les agrégats économiques sont bons. Tout est bon aujourd’hui pour rassurer les opérateurs économiques», a confirmé Henri Claude Oyima.
Pourtant, un groupe d’experts financiers avait indiqué le 30 septembre dernier que la crise financière qui frappe les pays occidentaux pourrait affecter la croissance économique africaine si les pays du continent ne trouvaient pas rapidement des marchés alternatifs.
Selon ces experts, la baisse du pouvoir d’achat des principaux partenaires commerciaux de l’Afrique pourrait inciter des économies du continent à se détourner du modèle capitaliste pour prévenir les répercussions socio économique de la crie financière mondiale sur les populations locales.