Le Parlement sénégalais a adopté lundi une loi modifiant la Constitution et ramenant de cinq à un an le mandat des présidents du Sénat et l’Assemblée nationale, au détriment notamment de l’ex-Premier ministre Macky Sall en disgrâce auprès du président Abdoulaye Wade.
La proposition de loi présentée par un député du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) a été adoptée à l’issue d’une séance des deux chambres réunies en congrès, en l’absence du président de l’Assemblée nationale Macky Sall, a constaté un journaliste de l’AFP.
La nouvelle loi doit encore être promulguée par le chef de l’Etat.
Elle devrait aboutir à faire perdre, d’ici quelques semaines, à M. Sall, ancien numéro deux du parti du président, le perchoir qu’il occupe à l’Assemblée depuis juin 2007.
Les deux chambres totalisent 250 parlementaires (150 députés et 100 sénateurs). Seuls deux députés ont voté contre la proposition de loi et 172 pour, sur 174 présents. Des députés de l’opposition ou proches du président de l’Assemblée avaient choisi de ne pas participer à cette réunion en Congrès.
« Ils ne veulent plus de Macky Sall! Il fallait le fragiliser et ramener son mandat à un an », a dénoncé Ousmane Sow Huchard, un député écologiste, avant le vote.
Le président du groupe majoritaire au Parlement, Doudou Wade, a quant à lui salué une initiative visant à mettre fin au « blocage » de l’Assemblée, dont le fonctionnement est selon lui entravé par « une ambiance politique délétère » et « une défaillance » l’empêchant de jouer son rôle, notamment dans le contrôle de l’exécutif.