Le gouvernement gabonais a publié dans le quotidien officiel « l’Union plus » de ce mardi à Libreville un communiqué adressé à la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), dans lequel il suspend les négociations entamées depuis le 14 octobre dernier entre les deux camps et leur lance un ultimatum de quatre jours afin qu’il révise leur position. Se fondant sur l’esprit du dialogue social institué par le Président de la République, le gouvernement s’étonne de l’attitude de la CONASYSED au moment où se déroulent les négociations.
Le 14 octobre dernier, un arrêté du Président de la République portant création, attribution et organisation d’une commission technique chargé e de la résolution des points inscrits dans la plate – forme revendicative 2008 /2009 de la CONASYSED a été rendu public avec en son sein, deux sous commissions.
La première sous commission s’occupant de la régularisation des situations administratives tandis que l’autre est chargée de l’évaluation financière des revendications relatives aux préalables de la suspension de la grève lancée par la CONASYSED qui réclame l’harmonisation des salaires entre les agents recrutés avant et après 1991 et la régularisation des situation administratives et paiement intégral des rappels de solde.
A cela, le gouvernement fait remarquer que le président de la commission technique, le premier ministre Jean Eyeghé Ndong s’est résolu dans l’immédiat de satisfaire les problèmes d’ordre administratifs liés à l’intégration, à la titularisation, à l’avancement automatique, au reclassement et à procéder au paiement par anticipation avant le 15 novembre des rappels de 2,5 milliards de francs CFA au lieu de l’échéance du 5 janvier 2009.
Malgré des avancées significatives, le gouvernement s’exclame de la position prise par la CONASYSED qui, au lieu de suspendre la grève pour la poursuite des négociations, décide plutôt de durcir le ton.
Fustigeant l’attitude désobligeante de la CONASYSED, le gouvernement a décidé lundi de surseoir provisoirement les négociations et appel les enseignants à réviser leur position dans un délai de quatre jours (lundi – jeudi), afin de renouer le fil du dialogue et reprendre avec l’étude des points non épluchés.
Passé cet ultimatum, le gouvernement se verra obligé de prendre ses responsabilités, a averti le communiqué.
La CONASYSED a décidé lundi (hier), au cours d’une assemblée générale tenue au siège du syndicat de l’Education nationale (SENA) à Libreville de geler les cours dès ce mardi.
Les syndicalistes refusent les offres du gouvernement nées des travaux de la commission technique et sous – commissions ouverts depuis le 14 octobre dernier sous la présidence du premier ministre Jean Eyeghé Ndong.
«Toutes les recommandations de l’Etat n’ont été que verbales, nous ne voulons plus de promesses, mais du concret. Nous avons signé un arrêté non formel à ce jour avec l’Etat qui ne possède ni numéro ni signature des autorités, donc ce document est nul et sans effet », a martelé lundi, Fridolin Mvé Messa membre du collège de la CONASYSED.
Le 12 août dernier la CONASYSED avait déposé sur la table du gouvernement au lendemain de sa création, une plate – forme revendicative assortie d’un préavis de grève qui a pris forme le 6 octobre, jour de la rentrée des classes marquant la nouvelle année académique 2008 – 2009.
Plus de 15.000 sur 20.000 enseignants exerçant sur le territoire national seraient concernés par les différents problèmes et revendications réclamés par la CONASYSED.