Le chant des chimpanzés
Daniel Mengara
Le chant des chimpanzés est le récit d’un jeune garçon de dix ans qui, caché sous un lit, voit sa mère et ses deux petites sœurs sauvagement assassinées par des soldats venus nuitamment arrêter son père. Ayant par miracle échappé aux soldats, le jeune garçon découvre dix ans plus tard que son père est toujours vivant, quoique gardé secrètement prisonnier dans les geôles du Grand Camarade Président Trebla Dranreb Ognob, un dictateur sanguinaire qui règne d’une poigne de fer sur le pays imaginaire de Bibulu depuis quarante ans. S’ensuit alors un échange épistolaire clandestin entre père et fils qui mènera peu à peu, au travers de réflexions et de questionnements philosophiques, à une prise de conscience par le jeune homme des grands maux culturels et politiques qui ruinent l’Afrique. A la fin, au moment où la tension monte pour révéler un pays dévasté par les turbulences révolutionnaires, un seul choix s’impose au peuple : le chant des chimpanzés.
Le chant des chimpanzés offre au lecteur un nouveau regard sur le continent africain. C’est un regard qui, sans ambages, décortique et illumine les errements despotiques qui, en Afrique postcoloniale, ont condamné les peuples et les nations à des misères inexplicables. C’est enfin un regard qui, au travers d’un récit violent animé par un style d’écriture brutal et subversif, accuse, condamne et se porte résolument vers l’avenir.
Daniel Mengara est né à Minvoul, petite ville du nord du Gabon. Ayant fait ses études au Gabon, en France et aux Etats-Unis, il est actuellement professeur à Montclair State University (Etats-Unis) où il enseigne les littératures africaines et antillaises de langue française. Directeur de la Society of Research on African Studies (SORAC), Daniel Mengara est aussi le leader du BDP-Gabon Nouveau, mouvement politique activiste d’opposition qui travaille à la démocratisation du Gabon. Daniel Mengara est l’auteur de La représentation des groupes sociaux chez les romanciers noirs sud-africains (L’Harmattan) Images of Africa : Stereotypes and Realities (Africa World Press, 2001) et Mema (Roman en anglais, Heinemann/African Writers Series, 2003). Le chant des chimpanzés est son premier roman de langue française.
INFORMATION ACHAT
- Editions L’Harmattan, ISBN : 978-2-296-03524-9 – Publication octobre 2008 • 244 pages – 22 Euros
- Alapage.com, ISBN : 978-2-296-03524-9 – Publication octobre 2008 • 244 pages – 20,90 Euros
- Amazon.Fr, ISBN : 978-2-296-03524-9 – Publication octobre 2008 • 244 pages – 20,90 Euros
EXTRAIT 1 |
Ils l’ont emporté cette nuit-là. Ils l’ont surpris dans son sommeil. Ils sont venus en pleine nuit, brusquement, annoncés seulement par le bruit assourdissant de moteurs de véhicules militaires. Ils se sont arrêtés devant chez nous dans un soudain crissement de pneus pressés affrontant sans pitié le gravier sec et poussiéreux de cette ingrate période de grande saison sèche. Crissement de pneus immédiatement suivi du koup koup koup saccadé de brodequins atterrissant sauvagement sur la cour desséchée de notre vieille maison. Des ordres susurrés furtivement ; de lourds pas feutrés déployés tout autour de la maison, mais vite trahis par l’épouvante de poulaillers et de cochons dérangés dans leurs sommeils innocents. Puis, comme pour accentuer l’indicible profanation faite à la tranquillité sacrée de la nuit, le kom kom kom de poings impatients frappant bruyamment à la porte, et une voix rauque qui crie dans un fulasi approximatif — Au nom di Gran Camarat Présida dé la Répiblique, nous vous sommons d’ouvri immédiatéma cette porte ! A l’intérieur de la maison, la surprise est totale. A la tétanisante torpeur qui embrume la dizaine d’yeux encore ensommeillés s’ajoute la confusion d’un éveil trop brusque. On croit rêver, mais on se rend vite compte qu’il ne s’agit pas d’un rêve. On murmure et on se rend compte de la gravité du moment. On se met à trembler. On se met à redouter les drames à venir. La vie passée dans la semi-clandestinité défile et redéfile dans les consciences comme un effroyable film d’horreur que l’on préfèrerait ne pas re-garder, mais qui fascine tellement que l’on n’ose point s’en détourner. Un film qui est comme ces rêves bizarres où, impuissant, on se voit inexorablement mourir, juste pour se réveiller en sursaut au dernier moment, dans l’épouvante la plus totale. On a alors l’impression d’avoir échappé à une mort certaine. Mais pour combien de temps encore ? |
EXTRAIT 2 |
« Oh, papa ! Ce n’est que maintenant que je commence à comprendre. Pendant longtemps, ta vie m’est demeurée mystère. Mes dix premières années auprès de toi furent des années de joie, des années d’innocence pendant lesquelles ta discrétion et la dextérité de la femme qui fut tienne surent nous protéger, mes sœurs et moi, des réalités de ton combat. Tu partais souvent la nuit et rentrais tard. J’entendais beaucoup chuchoter autour de toi et je voyais de nombreux pas feutrés t’approcher de nuit comme de jour, pour plus de chuchotements encore. Même quand tu accueillais clandestinement des gens chez toi, les chuchotements continuaient et je me demandais bien, à cette époque, de quoi vous parliez et pourquoi vous discutiez à voix si feutrées. Parfois, vaincu par la curiosité, je m’approchais, venais me tenir derrière ta chaise et écoutais. Les murmures qui sortaient de vos bouches ne surent jamais éclairer mon esprit. Seules quelques bribes de paroles cueillies ici et là me parvenaient : Grand Camarade, dictature, assassinat, torture, kidnappings, crime rituels, corruption, exils, fuites, manifestations, complots, blessés, répression… Des paroles qui, à l’époque, ne voulaient rien dire pour mon esprit encore vide des réalités du monde. Seuls les mots « Grand Camarade » avaient une réelle résonance dans mon esprit d’enfant. Qui, en effet, ne savait pas les mots « Grand Camarade » à Bibulu ? De gré ou de force, tout le monde dans ce pays se devait de connaître le Grand Camarade. Tout le monde se devait de le servir et tout le monde se devait de le réciter, par cœur. A l’école, aucun cours ne commençait le matin sans qu’un hommage national ne fût au préalable rendu au Grand Camarade Trebla Dranreb Ognob, l’homme qui avait sauvé notre pays Bibulu de l’obscurantisme et rénové les citoyens déchus que nous étions. C’est du moins ce qu’il affirmait sans cesse lui-même dans un discours radiophonique diffusé tous les matins pour, dès le réveil, enseigner aux uns et aux autres l’insondable et titanesque philosophie née de ses incomparables pensées. |
EXTRAIT 3 |
» Bibulu se meurt, papa, et ce tyran en est responsable. L’immoralité accable Bibulu parce que le Grand Camarade Président l’a voulu ainsi. Il a donné l’exemple et le reste du pays a suivi. As-tu vu le nombre d’enfants bâtards pondus non seulement par ses sbires, mais aussi par lui-même de par le pays, enfants souvent abandonnés à eux-mêmes et dont certains errent par monts et par vaux comme des moutons sans berger ? Ces enfants issus du mensonge et de la trahison sont aux yeux de cette nation opprimée l’insupportable fruit des ravages faits à nos sœurs, mères et tantes par le Camarade Président. Le despote a tellement affamé et appauvri ce pays qu’il a acculé notre peuple à la prostitution qui souille le corps et avilit les esprits. » Père ! Les rumeurs qui circulent sur la manière dont le Grand Camarade s’assure de la fidélité de ses subalternes sont plus que dégoûtantes. Le bruit court en effet que pour pousser ses sbires à la soumission et à la docilité les plus absolues, le Grand Camarade aurait établi dans les mécanismes de consolidation de son pouvoir d’obscurs rituels qui obligent les ministres et autres personnalités nommés à des postes importants à lui donner leurs femmes et leurs filles en offrande. Ils doivent par ce moyen lui signifier, sans ambiguïté aucune, leur indéfectible loyauté et l’esprit de soumission qu’il attend d’eux. Et pour bien prouver au Grand Camarade qu’ils lui resteront éternellement fidèles, les impétrants sont, le jour du grand sacrifice, invités à écouter, assis dans l’antichambre annexe à la chambre des supplices, les gémissements et beuglements coïtaux du Grand Camarade arc-bouté entre les jambes bien écartées de leurs épouses ou de leurs filles souvent en bas âge. Ceux qui ont connaissance de ces rituels disent qu’il arrive même que le Grand Camarade exige que mères et filles lui soient offertes en même temps et que les bénéficiaires de nominations assistent en personne au spectacle des infâmes orgies incestueuses. C’est ainsi que, assis sur un canapé judicieusement placé à côté du lit sacrificiel, ils subissent sans broncher l’humiliation de voir leurs femmes et leurs filles possédées et sodomisées sous leurs propres yeux par le Grand Camarade. Selon la rumeur, des familles entières seraient devenues la proie de ces pactes sataniques. |
EXTRAIT 4 |
» Père ! Le Colonel Medang, à cet instant de son récit, fit une pause. Son regard se promena quelques secondes dans l’inconnu. Pendant ces quelques secondes d’arrêt, je lus dans ses yeux des choses terribles qui me donnèrent le frisson. Ses yeux s’humectèrent de larmes vite séchées par la chaleur de midi. Je me rendis alors compte que l’histoire de la mort du président Mbana avait laissé en lui tout comme en les citoyens de cette nation traumatisée des séquelles durables qui n’avaient pas encore fini de s’estomper. Se ressaisissant, il reprit un récit qui avait fini par me fasciner au plus haut point. |
je viens pour la première fois sur ce site, et que vois-je? une belle illustration du quotidien Gabonais….préférant la futilité pour ne pas dire le débat futile au détriment de l’utilité. je vous ai pratiquement tous lu ( pas besoins de tout lire, au premier abord on devine déjà l’esprit), je vous comprends tous…c’est normal, c’est notre société qui nous a divisé, c’est un problème de fond. l’autre batéké est donc pour bongo, l’un fang est donc pour l’auteur…je comprends cette haine involontaire que nous avons les uns pour les autres, amour du prochain remarquable, mais ce qu’il ya c’est que nous ne sommes pas « con », nous réfléchissons, et avec du recul on peut se demander si cela vaut le coup? est ce que c’est ce dont il est question ici? il s’agit de donner votre avis sur un livre que vous aimez ou pas, que vous achèteriez ou pas, il ne s’agit pas de lutte à mort…je suis venu par hasard pour lire les fameux extraits, mais en bon Gabonais j’ai fait comme vous, je me suis intéressé à vos futilités. personnellement je n’achèterai pas son livre, ce n’est pas pour autan que nous devrions manquer de respect à son œuvre…OUVREZ LES YEUX!Vous ratez quelque chose! je ne suis pas prof de morale, ni intellectuel, « je suis je » tout comme vous
MASSALA MARTHE
prier pour le president gabonais qu’il soit en bonne sante
contact 225.08.10.66.75
MERCI PRIER POUR LE PEUPLE GABONAIS ET SON PRESIDENTQUE LE PAYS SOIT DS LA STABILITE TOTAL CONTACT 225.08.10.66.75
Ce site appartient aux malades mentaux
je m’adresse au professeur Mengara.
Je vous prie, monsieur, de mettre un terme au déploiement de bêtise et de stupidité qui se déroule sur ce forum.
Apres avoir lu toutes les réactions, je me rends compte que le dénommé SYD est un ressortissant de l’hôpital psychiatrique de Mélen et que sa tare illimitée, sa grossière bêtise et son manque de savoir-agir, de ciboulot est tout simplement dû aux médicaments qu’il prend pour essayer de retrouver la santé mentale. Je lui souhaite donc une bonne chance dans cette quête désespérée.
À tous les gabonais, salut!
Ayatollah,ton attitude laisse penser que Bongo t’aurai enfile ou si ce n’est toi, c’est ton pere et cela pour recompense. Mais cela ne doit pas te laisser venir nous affiche ton manque affirme d’education. Tu n’es pas dans la brousse ici. Je vois egalement que ton niveau scolaire laisse egalement a desirer. Tu dois tres surement faire partie de cela qui ont comme on dit « casse le bic » tres jeune car ton intervention est hors de mon sujet. Je ne vais pas continue car discuter avec toi serai une perte de temps.
jean de dieu tu n’es qu’un pauvre enfoiré,naif!!!! cochon tu n’as rien a dire
Et vous, vous etes encore plus imbéciles de venir sur le site d’un imbécile. Un site sans intérêt mais sur lequel vous venez quand-même. Les idiots et les imbéciles, c’est vous.
t’as raison syd;site sans intéret!pffffffff
c’est un site qui ne sert finalement a rien,sinon a constater tute la bassesse social qui s’y deverse,et tout cela reflete la haute imbecilité du créateur!!!! un homme en proie a une idiotie sans equivoque
ali baba,tu peux allez mettre le mengarisme dans le trou ou tu veux;espece de con
bande d’imbeciles que vs etes!! allez vous faire foutre avec mengara!! salo
Que vive la nouvelle democratie gabonaise;exprimons-nous,defoulons-nous autant que faire se peut. Mais soutenons le « Mengaralisme » pour une ere nouvelle pleine de liberte,de democratie et de bien etre pour le Gabon,tel qu’il doit etre:pays de prosperite,de travail honnete et de justice.
P.S. mon clavier est anglosaxon
Ce site appartient aux malades mentaux.
ça c’est parce que tu es toi meme un imbécile, LOrd Vador. Tu devrais aussi te mettre quelque chose dans le trou que tu veux ou meme aller te faire en mettre par Bongo, comme ça au moins tu auras ta bonne et due recompense.