L’Association de lutte contre les crimes rituels au Gabon (ALCR) est montée au créneau samedi à Libreville au cours d’une conférence de presse, contre la recrudescence des crimes rituels après plus de 10 nouveaux cas recensés depuis septembre dernier dans le pays, rapporte un journaliste de l’AGP.
Cette conférence de presse à laquelle ont assisté les membre de la coalition “Publiez ce que vous payez“ de Marc Ona, marque la reprise des activités de l’ALCR après un silence remarqué suite au kidnapping pendant trois jours, en septembre 2007, de l’un des fils du président cette association, Elvis Ebang Ondo.
“Nous sommes las de voir les corps des habitants décapités et jetés dans la natures sans que les coupables soient arrêtés et jugés. Pour un pays faiblement peuplé c’est une honte“, a déclaré M. Ebang Ondo.
M. Ebang Ondo, dont la famille serait menacée, a appelé à la vigilance de la jeunesse gabonaise principale victime des crimes rituels et “produits de consommation des hommes des ténèbres “.
Selon le président de l’ALCR, l’une des causes des crimes rituels au Gabon est la croissance du nombre des sectes dans le pays, d’où l’appel lancé aux confessions religieuses afin qu’elles réagissent en se mobilisant contre cet état de fait.
L’ALCR a également dénoncé “l’insécurité juridique“ manifestée par le clémence des autorités judiciaires gabonaises face aux auteurs des crimes rituels.
Pour Marc Ona, les auteurs des crimes rituels sont impunis avec la complicité des hommes de loi d’où l’intérêt d’agir pour “nettoyer la justice“ gabonaise. Il a par ailleurs dénoncé la complicité entre les commanditaires de crimes rituels, la justice et certains religieux.
D’après Aminata Nzomba qui lutte depuis deux ans contre les pratiques peu orthodoxes dans le monde médical gabonais, la pratique des crimes rituels a rejoint le milieu hospitalier au Gabon avec le prélèvement des organes des patients sans leurs consentements.
L’ALCR a été créée par les parents de deux élèves assassinés dans des crimes rituels, Eric Edou Ebang et Ibrahim Aboubakar dont les corps furent retrouvés mutilés en mars 2005 sur une plage librevilloise.