Depuis plus d’une semaine, la mairie de Libreville a entrepris la destruction des marchés spontanés et anarchiques installés sur les grands axes de la commune, mais cette action a été mal perçue par les commerçants qui ont sollicité l’intervention de la présidente de leur association, Joséphine Nkama Dabany pour engager le bras de fer avec l’autorité municipale.
Sitôt saisie par ses adhérentes, Mme Nkama Dabany a entamé des négociations avec le nouvel édile de la capitale gabonaise, Jean François Ntoutoume Emane, indique t-on dans les milieux des commerçantes exerçant dans les marchés détruits, sans préciser si ces négociations ont abouti à un compromis.
Toutefois, les commerçantes des feux tricolores de Nzeng Ayong réinvestissent les lieux après la destruction de cet espace sur ordre, déclarent-elles, de leur présidente.
Aider ces »détaillants » à revenir s’installer aux abords des routes reviendrait à braver l’autorité municipale dont, de l’avis de plusieurs citadins, l’action de destruction des marchés anarchiques est salvatrice pour la cité qui présente un visage effroyable et dégueulasse.
Selon toujours ces citadins, le 6ème arrondissement bénéficie d’un marché qui n’est pas exploité depuis sa construction et sert plutôt d’abris aux vandales. Ces commerçants feraient mieux d’y aller et les clients les suivront au lieu de s’entêter à rester au bord de la voie, expliquent-ils.
Malgré ces avis, la présidente de l’association des femmes commerçantes, très influente dans les milieux politiques, a réussi par le passé à faire reculer les anciens occupants de l’hôtel de ville qui avaient déjà entrepris des actions similaires.
Pour un conseiller municipal ayant requit l’anonymat, la mairie a du mal à gérer les espaces communaux, expliquant que la présidente de l’association des commerçantes s’érige toujours face aux décisions municipales, ce qui discrédite les autorités communales.
L’argument massue brandi par ces femmes est qu’elles n’ont que cette activité pour nourrir leurs nombreuses progénitures.
Cet épineux problème de marchés anarchiques à Libreville agace aussi bien les autorités municipales que le gouvernement qui n’arrivent pas à trouver une solution qui arrangerait ces commerces de fortune.