L’élection présidentielle américaine 2008 a été ce jeudi au centre d’une table ronde organisée par la représentation diplomatique de ce pays au Gabon et dont les principaux orateurs (le professeur de philosophie politique, Dr Flavien Enongoué et l’homme de droit, défenseur de la démocratie, Me Fabien Mere) se sont évertués, dans un échange convivial, à examiner et à apprécier les contours de cette élection pour laquelle les Africains attendent beaucoup.A l’entame de ces échanges axés sur deux pôles notamment le processus de choix à l’investiture et de l’élection finale d’un candidat au poste de président aux Etats-Unis d’Amérique (USA) et l’impact ou encore ce que les Africains peuvent attendre de ces élections pour lesquelles un Noir est à l’étape finale, le Dr Flavien Enongoué qui a débrouillé la première partie de ces échanges, a indiqué que « d’une démocratie à une autre, d’une expérience à une autre, les règles du jeu démocratique ne sont pas les mêmes ».
En effet, relavant le long processus d’investiture des candidats après les primaires et l’élection finale qui passe également par d’autres schémas, à première vue aussi compliqué que complexes, le Dr Enongoué précise que le résultat réel des ces présidentielles américaines n’est donné que lorsque les Grands électeurs qui, en principe, viennent faire l’équilibre entre les Etats, ont voté.
A cet égard, malgré l’avantage de Barack Obama, des surprises peuvent encore avoir lieu si les Grands électeurs venaient à changer d’avis. Car ils sont seuls juges devant leur conscience une fois qu’ils ont été mandatés par le peuple pour élire le président de la République.
En ce qui concerne la part du continent africain dans le débat de la campagne américaine, il ressort pour Me Fabien Mere que le continent africain n’intéressera le futur président américain que sous le prisme des intérêts.
De fait, il a relevé un certain nombre que questions qui répondues, donnent à lire la place que va occuper l’Afrique au sortir de ces échéances.
En gros, ce sont des centres d’intérêts tels la crise financière mondiale, les enjeux du bassin du Congo, la question du terrorisme international, le frein à l’avancée de la Chine, la géopolitique entre autres qui permettront de savoir ce que représente l’Afrique pour les USA dans les années à venir.
Mais, pour les personnes ayant pris part à cette table ronde, le prochain gouvernement américain doit être plus visible en Afrique.
Ils ont ainsi souhaité que le nouveau président ait un œil attentif à l’endroit de ce continent, qui bien qu’étant pourvoyeur de matières premières dans le monde, ne participe que de 2 % à l’économie mondiale.