Le maire de la commune de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, a sollicité jeudi lors d’une conférence de presse qu’il a présidé à l’hôtel de ville, une rallonge budgétaire sur les 15 milliards de francs CFA que le Gouvernement alloue chaque année à la municipalité. Parmi ces projets se trouve la réhabilitation totale de l’hôtel de ville et des six mairies d’arrondissements qui avoisine les 10 milliards de francs, la construction d’une tour pour désengorger les services municipaux de la mairie centrale (7 milliards), la construction d’un marché moderne comprenant 700 étales, 60 magasins, un parking sous – sol (près de 20 milliards), et les marchés d’arrondissements (non évalués).
Il faut ajouter à cela l’aménagement des jardins, la réhabilitation des voiries urbaines, la construction des allées pour les promenades, des bancs publics et bacs à fleurs estimés à plus de 6 milliards de francs CFA, entre autres.
A côté des projets, la dette de la mairie estimée à plus de 20 milliards de francs CFA représente un frein aux ambitions de Jean-François Ntoutoume Emane.
« Sans moyens conséquents, nous ne pouvons atteindre nos objectifs », a signalé Jean-François Ntoutoume Emane, rappelant que la masse salariale (près de 10 milliards) et les prestations de propreté de la Société de valorisation des ordures du Gabon (SOVOG, près de 4 milliards), absorbent presque toute la subvention que l’Etat octroie à la mairie.
Créée en 1977, la mairie de Libreville emploie aujourd’hui 2300 agents. Ce nombre pourrait passer à 2700 en 2009, a indiqué Jean-François Ntoutoume Emane en tenant compte des employés ‘’fantômes’’.
Selon l’édile de la commune, le projet à court, moyen et long terme présenté ce jour n’est réalisable que si le gouvernement consent d’augmenter véritablement le montant alloué à la mairie.