Un groupe de quatre braconniers congolais a été interpellé le week-end du 1er novembre dans le parc national des Plateaux Batéké, alors qu’ils se livraient à la chasse illégale dans cette zone protégée. Les braconniers ont été appréhendés par les éco gardes du parc avec le soutien de la Direction départementale des eaux et forêts après des échanges de coups de feu. Les ressortissants congolais ont été transférés à Franceville où ils seront jugés par le tribunal de grande instance. Conformément à la loi définissant les conditions de la conservation et d’exploitation de la faune sauvage, les écogardes du Parc national des Plateaux Batéké, dans le Haut Ogooué, au sud est du Gabon, ont interpellé le week-end du 1er novembre dernier un groupe de quatre chasseurs congolais se livrant au braconnage dans cette aire protégée.
La délicate opération a été menée avec l’aide des éléments de la Direction départementale des eaux et forêts, qui ont apporté un soutien logistique aux écogardes du parc.
Les responsables d’une Organisation non gouvernementale environnementale et les agents de la direction départementale des Eaux et forêts ont affirmé que l’un des braconniers avait déjà été interpellé et jugé en mai 2007 à Franceville pour des faits similaires.
«Malgré une attitude agressive de la part de ces chasseurs et même des échanges de tir, nous avion pu arrêter ces délinquants», a rapporté le représentant de la fondation Aspinall, une ONG environnementale active dans la région.
«Cette fois-ci, le cas est plus grave puisqu’en plus des activités de braconnage et d’immigration clandestine, ils seront cette fois-ci inculpés de menaces et tirs en direction des écogardes dans l’exercice de leur fonction», a précisé le représentant de l’ONG.
Les braconniers seraient originaires du village Nkoua, situé dans la zone des Plateaux Koukouya. Ils ont été directement transférés au Tribunal de grande instance de Franceville où ils seront jugés dans les prochains jours.
Comme en République du Congo, la législation gabonaise réglemente l’exercice de la chasse qui est totalement proscrite pour de nombreuses espèces animales tels les gorilles, les chimpanzés, les panthères, les éléphants et d’autres espèces protégées dans les parcs nationaux et d’autres types d’aires protégées.
A l’occasion de la prise de fonctions le 25 août dernier des 80 nouveaux écogardes gabonais, notamment ceux du Parc national des Plateaux Batéké, le ministre gabonais du Tourisme, Idriss Ngari, avait procédé à la dotation d’un important lot d’équipements pour renforcer les capacités de surveillance et d’intervention sur le terrain des éco gardes.