Le porte parole du gouvernement, René Ndemezo Obiang, a annoncé mercredi à Libreville, à l’occasion d’un point de presse, la volonté manifeste du gouvernement à renégocier avec les enseignants membres de la Convention nationale de syndicat du secteur de l’éducation (CONASYSED), afin de résoudre les problèmes qui ont entraîné la grève qui perdure depuis près d’un mois et paralyse l’éducation nationale. » Je vous ai dit que si nous avions adopté cette décision, c’est parce que nous regrettions de ne pas constater du côté de la CONASYSED, la volonté de suspendre le mouvement de grève, malgré la détermination du gouvernement à vouloir négocier », a déclaré René Ndemezo justifiant la première suspension des négociations avec le collectif des enseignants grévistes.
« Le gouvernement, toujours soucieux de préserver la paix sociale et de garantir l’avenir de la jeunesse gabonaise a décidé de poursuivre le dialogue avec la CONASYSED », a-t-il ajouté.
Malgré l’engagement pris devant le chef de l’Etat par la CONASYSED à la présidence, les enseignants refusent de reprendre avec le chemin de l’école. Ils exigent la mise en place d’un chronogramme de la part du gouvernement en vue de solder les problèmes posés.
Selon René Ndemezo, la promesse immédiate d’une prime d’incitation qui aurait été évoquée à la présidence « est une pire invention des responsables de la CONASYSED ».
Les enseignants adhérents à la CONASYSED, en grève depuis le 6 octobre, date de la rentrée des classe, réclament l’harmonisation des salaires des agents recrutés avant et après 1991. Les premiers sont mieux payés par rapport à leurs collègues qui ont pourtant les mêmes diplômes.