Dans le cadre de la célébration de la Journée nationale sans tabac, ni alcool qui se célèbre les 6 novembre de chaque année depuis 1998, le Dr. Alphonse Louma Eyouga, président de la l’organisation non gouvernementale « Agir pour le Gabon » s’est entretenu vendredi à Libreville avec les journalistes de GABONEWS.
« Depuis que nous avons lancé la campagne anti-tabac et anti-alcool, nous n’avons pas bénéficié d’une quelconque aide de la part de l’Etat gabonais. Cela ne nous empêche pas chaque 6 novembre d’attirer l’attention de tous les consommateurs d’alcool et de toutes les autres drogues sur la nécessité de savoir que le tabac et l’alcool tuent et détruisent la vie familiale », a-t-il indiqué.
En l’absence de toute statistique susceptible d’indiquer l’impact réel de la campagne anti-tabac et anti-alcool, le Dr Louma fait visiblement contre mauvaise fortune bon cœur.
Dressant un bilan qu’il juge globalement positif, le Dr Louma qui dirige par ailleurs le Programme nationale de lutte contre le tabagisme et la drogue, soutient que l’Etat semble traîner les pieds pour mettre en place des structures pouvant permettre une prise en charge de tous les malades du tabac et de l’alcool.
Il fonde désormais son espoir sur la probable ratification de la convention de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte contre tabac dont le texte de loi est en discussion dans les deux chambres du parlement.
« Il faut que la Gabon ratifie cette convention avant décembre 2008, si non il sera le seul pays en Afrique qui ne l’aura pas fait », a-t-il martelé.
Reconnaissant que son action se heurte en outre à la force des lobbies d’alcool et du tabac, il a néanmoins espéré que le chemin déjà parcouru lui dicte de persévérer.
« Agir pour le Gabon » organise tous les 6 novembre depuis 1998 la journée nationale sans tabac ni alcool. Elle est l’occasion pour le Dr et son équipe de mener, pendant 24 heures, une croisade médiatique pour essayer d’infléchir la propension de certains gabonais à boire et fumer sans arrêt.