Réunis au sein du Syndicat national des commerçants (SYNACOM), des commerçants ont marché ce lundi à Libreville, de l’ancienne gare routière au palais de la Présidence de la République, en signe de protestation contre la destruction jugée « abusive » des marchés spontanés.
« Nous ne sommes pas contre la destruction des marchés, mais nous voulons des sites pour vendre », a scandé Mme Jeanne Lemandou, la présidente du SYNACOM, qui a déploré la soudaineté de l’action. « Nous n’avons pas été avertis », a-t-elle affirmé.
Les commerçants ont demandé l’ouverture de négociations avec le Maire de Libreville qui, selon une source autorisée, pourrait les recevoir mardi prochain pour un début de négociation. Mais le syndicat, qui exige de la Mairie de la capitale gabonaise la mise en place dans « l’immédiat » des marchés, affirme ne rien savoir de cette audience.
La mairie de Libreville mène depuis le 27 octobre dernier une vaste opération de destruction des marchés spontanés. Ceux-ci ont été érigés dans les carrefours, les ronds points et autres trottoirs de la capitale gabonaise. Selon des agents de la mairie, ces marchés spontanés obstruent le domaine public.
Après la destruction des marchés spontanés, la Mairie va s’attaquer aux grumiers et autres camions transportant des matériaux de construction, ainsi qu’aux épaves de voitures abandonnées sur le domaine municipal.
Le Maire, Jean-François Ntoutoume Emane est plus que déterminé à inscrire son opération dans la durée, avec un objectif : rendre Libreville « un peu plus propre ».