Le 1er adjoint au maire de Libreville, Medhi Teale, a organisé le 11 novembre à l’Hôtel de ville une réunion pour le suivi du dialogue avec les commerçants et commerçantes déguerpis dans le cadre de l’opération de désengorgement et d’assainissement des grands axes de la capitale. L’équipe municipale a expliqué aux déguerpis les enjeux de cette opération et annoncé le plan de restructuration des espaces commerciaux de la capitale, avec notamment la construction de nouvelles infrastructures dans les principaux quartiers touchés par cette opération.
Face au mécontentement des commerçants suite à l’opération de déguerpissement sur les grands axes de la capitale gabonaise, l’équipe municipale a privilégié le dialogue en réunissant le 11 novembre à l’Hôtel de ville les commerçants déguerpis.

Cette réunion convoquée par le 1er adjoint au maire, Medhi Teale, avait pour objectif d’expliquer aux commerçants les enjeux de l’opération «libérez les trottoirs», initiée par le nouvel édile pour le désengorgement et l’assainissement des grands axes de la capitale.

«Nous débarrassons les trottoirs pour permettre une circulation fluide et sécurisée», a expliqué le troisième adjoint au maire, Eloi Nzondo.

Dressant un état des lieux de l’aménagement urbain de Libreville, le 1er adjoint de Libreville a notamment relevé «un environnement détérioré, dont ici à Libreville 85 quartiers encombrés par les déchets ménagers», avant de rappeler les «problèmes avec les 3 000 épaves qui jonchent la ville».

«Nous avons enfin la problématique récurrente et très difficile à résoudre du désordre structurel qu’il y a autour des marchés de Libreville et même en dehors des endroits qui sont réservés à cet effet. Il y a un problème évident de déficit des marchés publics à Libreville et ce manque provoque le désordre que l’on voit actuellement», a ajouté Medhi Teale.

«Certains d’entre vous aggravent ces problèmes en ayant un comportement peu citoyen», a fustigé le 1er adjoint au maire, en faisant référence aux commerçants récalcitrants qui avaient protesté en érigeant des barricades sur la voie publique.

«Un maire ne peut pas être populaire quand il commence à toucher tout ce qui ne va pas pour mettre l’ordre dans la ville. (…) On est obligé de déguerpir les commerçantes de la voie publique qui est anormalement occupée, mais il y a la manière, et savoir ce que l’on fait en attendant la construction de nouveaux marchés publics», a conclu Medhi Teale.

Le troisième adjoint au maire a invité les commerçants déguerpis à coopérer en occupant les espaces provisoires prévus par la mairie en attendant la construction de nouveaux marchés.

A cet effet, monsieur Nzondo a annoncé le démarrage des travaux dans plusieurs quartiers pour le réaménagement des espaces commerciaux.

«Il y a des engins depuis hier soir dans les jardins de la Peyrie. Nous avons commencé par le terrassement et immédiatement nous allons mettre en place des hangars pour caser tous ceux qui ont été déguerpis au niveau de la gare routière et au niveau des voix environnantes de Mont Bouët», a annoncé le troisième adjoint au maire de Libreville.

Eloi Nzondo a également annoncé que les travaux de réhabilitation du marché municipal de Nzeng-Ayong étaient en cours, ainsi que celui d’Awendjé, dont les commerçantes ont été invitées en attendant à investir le petit marché situé près du B2.

Le quatrième adjoint au maire de Libreville, Léandre Zué, a par ailleurs exprimé son opposition catégorique à l’installation des commerçants déguerpis de Charbonnages aux abords du cimetière d’Ambowé annoncé par le maire du 1er arrondissement.

La présidente de la coopérative des femmes commerçantes, Patience Dabany, a invité les commerçantes de la capitale de se fédérer en associations et en coopératives pour mieux faire valoir leur droit et améliorer le dialogue avec les pouvoirs publics.

La mairie de Libreville a entrepris depuis la fin du mois de septembre une vaste opération de destruction des marchés spontanés qui bordent les principaux axes de la capitale, et en obstruent le trafic routier et la circulation des personnes.

La précédente équipe municipale avait déjà entrepris une telle opération. Un succès qui fut de bref durée puisque les commerçants n’avaient mis que quelques mois pour réinvestir les lieux en dépit des interdictions posées par la mairie de Libreville.