Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, maître Denise Mekam’ne, a récemment eu une séance de travail avec le ministre de la Fonction publique, Alain Mensah Zoguelet, pour faire le point sur la situation administrative des agents de la Santé. La ministre de la Santé a notamment annoncé la mise en place d’un chronogramme pour le suivi des dossiers des agents de la Santé qui devrait permettre de prévenir les mouvements sociaux au sein de ce secteur dont les agents ont posé en septembre dernier un ultimatum de trois mois à la tutelle pour revaloriser leurs traitements et leurs conditions de travail.
Une séance de travail a été tenue récemment à Libreville entre le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, maître Denise Mekam’ne, et collègue de la Fonction publique, Alain Mensah Zoguelet, pour faire le point sur les situations administratives des agents du secteur de la Santé.
Cette réunion les techniciens des deux ministères a permis de tirer un bilan de l’avancement des dossiers des agents du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique au niveau des intégrations, des titularisations, des avancements automatiques et reclassements après stages pour l’amélioration de leurs traitements et de leurs conditions de travail.
«A cette étape, les dossiers des agents de la Santé sont traités correctement et ont beaucoup évolués. Beaucoup des situations qui ont déjà abouti, et nous sommes venus remettre un des listes d’agents afin qu’ils regardent ce qu’il reste à faire», a expliqué la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
«Nous allons mettre en place un chronogramme de travail pour pouvoir suivre la situation de ceux qui viennent d’être recrutés, pour leur intégration», a annoncé maître Denise Mekam’ne.
«La santé est un secteur très délicat, il faut donc le temps de venir regarder la situation de ces agents qui chaque jour rendent ce service noble à la population», a ajouté la ministre de la Santé.
«Nous avions convenu depuis longtemps de faire ensemble le point de la situation des agents de la Santé, il fallait que nous ayons les mêmes informations», a expliqué le ministre de la Fonction publique, en rappelant que son département gère les dossiers de «tout le monde, donc il est bon qu’au niveau des dossiers qui nous parviennent pour chaque département, nous faisions le point».
Il a expliqué que ces bilans sont nécessaires «pour que nous ayons la même information, au niveau des recrutements, des avancements, reclassement après stage et au niveau des avancements automatiques».
«Nous avons en gestion près de 40 000 agents de l’Etat et les dossiers sont là, mais il faut que chaque département vienne avec ses listes pour savoir quels sont les gens qui ne sont pas intégrés», a précisé monsieur Mensah Zoguelet.
La ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a enfin visité les services du Guichet unique, en charge du traitement des dossiers des agents de l’Etat, afin de s’enquérir de son fonctionnement.
Les agents de la Santé avaient observé un mouvement de grève général du 27 août au 1er septembre derniers pour réclamer la revaloriser de leurs traitements et de leurs conditions de travail.
Les négociations avec la tutelle entamée le 1er septembre avaient permis au gouvernement d’obtenir un sursis de trois mois pour accéder aux revendications des personnels de santé, qui réclament notamment une augmentation de leurs traitements et de leurs primes de logement.
Le Syndicat national du personnel de santé avait annoncé le 5 septembre dernier que la grève générale observée du 27 août au 1er septembre derniers reprendrait de manière illimitée le 26 janvier prochain si la tutelle ne met en place les mesures nécessaires dans ce délai.
La prime de logement du personnel de la Santé stagne à 45 000 francs CFA depuis de nombreuses années alors que les prix des logements ont considérablement augmenté dans la capitale gabonaise avec la crise du logement. Un infirmier gabonais touche un salaire mensuel d’environ 135 000 francs CFA.
Le cahier des charges des personnels de la Santé est sur le bureau de la tutelle depuis 2003, où la situation économique difficile n’avait pas permis aux autorités d’accéder à toutes les revendications des infirmiers et médecins gabonais.