L’Association des Femmes Commerçantes du Charbonnage a décidé d’ériger un espace de vente sur le site retenu pour accueillir le futur marché municipal d’Ambowé dans le 1er arrondissement, au nord de la capitale gabonaise. Les femmes commerçantes déguerpies des Feux tricolores du carrefour les Charbonnages par les autorités municipales de Libreville au motif qu’elles gênaient la circulation et mettaient leur vie en danger ainsi que celle de leurs clients, n’ont pas attendu le démarrage des dits travaux pour se mettre à l’œuvre.
Elles se sont donné pour objectif la construction d’un grand hangar d’ici quelques mois. Elles étaient une cinquantaine de femmes, vêtues de robes ou de pagnes et de T-shirts, se passant des seaux d’eau, quelques hommes mélangeaient du sable et du ciment. Le travail de terrassement terminé, aidé en cela par des engins lourds, loués d’après elles à plusieurs centaines de milliers de francs CFA, elles sont passées à la deuxième phase qui consiste à élever un mur pour soutenir le remblai. Ensuite elles prévoient de louer un nouvel engin lourd pour donner une plateforme à la parcelle. Plus tard elles poseront une dalle sur laquelle les femmes commerçantes vont s’installer pour vendre leurs produits, composés essentiellement de denrées alimentaires.
Le coût total des travaux engagés sur fonds propres par l’Association des Femmes Commerçantes des Charbonnages serait de l’ordre de 10 millions de francs CFA, selon Rachelle Edima, membre du bureau.
Cette dernière espère voir leurs frais remboursés par le maire de Libreville Jean François Ntoutoume Emane. Ce dernier qui a effectué une visite de chantiers mardi dernier a félicité les commerçantes pour leur initiative et leur a offert une enveloppe de deux cent mille francs CFA en guise d’encouragement.