La troisième réunion du Comité de suivi de l’accord global de paix inter centrafricain tenue à Libreville les 19 et 20 novembre en présence des représentants du pouvoir, de l’opposition et des mouvement rebelles, a permis de baliser la mise en place du cadre préalable à la tenue effective du dialogue politique inclusif. Sous la médiation gabonaise, les acteurs de la crise centrafricaine ont défini les modalités de la mise en œuvre du processus de Désarmement, démobilisation et e réinsertion (DDR), qui devrait permettre de garantir et de sécuriser le processus et la tenue effective des assises de réconciliation nationale prévues dès le 5 décembre prochain.
Les acteurs de la crise centrafricaine sont parvenus, sous les auspices gabonais, à poser une pierre solide à l’édification d’une paix durable à l’issue de la troisième réunion du Comité de suivi de l’accord global de paix signé le 21 juin dernier à Libreville.
Le cadre préalable à la tenue effective du dialogue politique inclusif prend forme pour ce dernier virage avant la nouvelle échéance fixée le 16 novembre dernier par le président Bozizé du 5 au 20 décembre prochain.
Le ministre centrafricain en charge du Dialogue, Cyriaque Gonda, le leader de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth, le représentant de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), des délégués de l’Union européenne (UE), de l’ONU, de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de la CEN SAD étaient réunis les 19 et 20 novembre dernier sous la médiation gabonaise assurée par le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Paul Toungui.
Après réexamen des termes de la loi d’amnistie générale promulguée le 13 octobre dernier par le président centrafricain, et prise de connaissance du rapport du coordonnateur du comité d’organisation du dialogue politique inclusif sur les modalités de mise en œuvre sur le terrain du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), qui doit se dérouler en trois phases pour les mouvements politico-militaires, les participants ont adopté les modalités de mise en œuvre de ce processus de sécurisation préalable aux assises nationales.
«Le comité de suivi a vigoureusement condamné les attaques perpétrées contre les soldats gouvernementaux par les éléments d’un groupe politico militaire non signataire de l’accord de paix global de Libreville le mardi 11 et le samedi 15 novembre 2008. De tels actes viennent effacer les efforts entrepris en vu de ramener la paix et la concorde en République centrafricaine», stipule en premier lieu le rapport final lu par le rapporteur général, Brigitte Anguillet.
La réunion de Libreville a également permis de décider de la mise en place de mesures exceptionnelles de sécurité et de protection qui seront assurées par la FOMAC pour le retour et le séjour des leaders des parties prenantes à l’accord de paix global en RCA, ainsi que pendant la mise en œuvre du processus DDR.
«Les participants ont exhorté l’ensemble des acteurs centrafricains au strict respect des modalités de lancement du processus de Désarmement, démobilisation et de réinsertion (DDR) (…) et à s’abstenir de tout acte susceptible de compromettre sa mise en application», poursuit le rapport final.
En annexe du rapport final, les participants ont produits un document cadre annexe qui définit les modalités pratiques de la mise en œuvre du processus DDR.
Le comité de suivi a également sollicité l’appui du Haut commissariat des nations unies aux réfugiés (HCR) pour la conduite d’une campagne de sensibilisation des réfugiés centrafricains du Cameroun, du Tchad et du Soudan afin de faciliter leur retour en République centrafricaine.
«On vient d’ajouter une pierre de plus à l’édification de la paix dans notre pays. On a un programme DDR avec les composantes et le contenu et il ne reste aux experts qu’à aller dans le cadre du calendrier. Toutes les étapes ont été fouillées par les experts et approuvées par toutes les parties en présence, dont la partie gouvernementale, les rebelles, l’opposition démocratique centrafricaine et les partenaires internationaux sous la médiation du Gabon. Je pense que nous allons pour l’instant droit vers l’organisation du dialogue politique inclusive dont la date a été fixée le 5 au 20 décembre à Bangui» a conclu le ministre centrafricain de la Communication en charge de la Réconciliation nationale, Cyriaque Gonda.