Le futur Bureau Gabonais des Droits d’Auteurs (BUGADA), fruit des résolutions des artistes participant aux journées portes ouvertes de l’Agence nationale pour la promotion artistique et culturelle (ANPAC), des 28 et 29 novembre derniers, sera chargé lors de son fonctionnement de l’identification de tous les acteurs prétendant aux droits d’auteur. Il s’agira également pour cette structure de définir la clé de répartition des sommes à percevoir par corporation et de l’établissement de nombreux accords de coopération avec les sociétés des droits d’auteur de par le monde.
Ainsi, « le BUGADA, s’il devait exister tel que nous le souhaitons et l’appelons de tous nos vœux, devra être membre de la Confédération Internationale des Sociétés des Droits d’Auteurs (CISAC). C’est un passage obligé pour cette future société, d’être épaulée par de grands organismes mondiaux, afin de bénéficier de leur expérience », a déclaré Cyriaque Assoumou Ndong, Directeur Général de l’ANPAC.
Selon l’expert gabonais et ex cadre du Bureau Sénégalais des Droits d’Auteurs (BSDA), Parfait Edzang Minko, en s’ajoutant aux « 210 sociétés en charge de la gestion collective des droits d’auteurs, le BUGADA, future société privée des droits d’auteurs du Gabon, pourrait être la 211ième société au monde en la matière ».
Le BUGADA collecterait, de ce fait, les revenus tirés de la diffusion des œuvres des artistes gabonais et étrangers sur le territoire national. Grâce aux nombreux accords de coopération qu’il serait amené à signer avec les 210 autres sociétés de droits d’auteurs, il recevrait ainsi, par le biais de ses homologues, des devises issues de la diffusion des œuvres des artistiques gabonaises dans ces différents pays.
Depuis la fin de l’accord qui liait les auteurs ou les créateurs gabonais à la Société des Auteurs et Editeurs de Musique de France (SACEM) au cours des années 1970, les artistes gabonais n’ont plus jamais perçu la réalité de ce que sont les droits d’auteurs.
Pour l’Artiste peintre Maître Minko-Mi-Nzé : « les droits d’auteurs seraient un stimulus pour conduire les artistes gabonais à s’arrimer à l’excellence ».