L’atelier de validation du diagnostic du système statistique national s’est tenu les 3 et 4 décembre à Libreville pour évaluer les résultats du programme national de développement statistique lancé il y a un an par le ministère de la Planification. Les techniciens des différents départements ministériels et les agents de la Direction générale des statistiques et des études économiques (DGSEE) ont planché sur la pertinence des systèmes de collecte et de traitement pour la production des données statistiques qui permettent au gouvernement d’élaborer des politiques publiques en phase avec les réalités du terrain. Pour renforcer la pertinence des politiques publiques par rapport aux réalités socio économiques sur l’étendue du territoire national, le gouvernement a lancé il y a un an un programme de développement et de renforcement des capacités de collecte et de traitement des données statistiques.
Au terme de cette première échéance, les techniciens des différents départements ministériels et les agents de la Direction générale de la statistique et des études économiques (DGSEE) se sont réunis les 3 et 4 décembre derniers pour l’atelier de validation du diagnostic du système statistique national.
Le ministre délégué à la Planification, Célestin Bayogha, a déclaré à l’ouverture des assises que «pour le gouvernement, qui a élaboré le Document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP), afin d’orienter son action, (…) la production statistique de bonne qualité est un élément essentiel des objectifs et des résultats du DSCRP».
Après la mise en place des organes et l’appropriation des procédures administratives, les agents et techniciens ont examiné pour validation les résultats de l’étude qui a été faite par un cabinet indépendant commis par le ministère, qui a réalisé une large investigation auprès d’un échantillon représentatif des acteurs du système statistique gabonais, qu’ils soient producteurs ou utilisateurs de données.
«Nous sommes dans différents programmes, le Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) est une stratégie que l’on doit alimenter en informations statistiques pour nous aider à évaluer les politiques qui vont être mises en place, à tirer des conclusions sur la manière dont on conjugue les actions et voir ce qu’il faut continuer sur la même voix ou ce qu’il faut rectifier si les résultats ne sont pas probants», a expliqué le directeur général adjoint de la Direction générale des statistiques et des études économiques (DGSEE), Paul-Henri Nguéma Meye.
«Pour cette évaluation on n’a besoin d’une information statistique la plus fiable possible. Ce que nous évaluons c’est l’état des lieux. Si l’état des lieux n’est pas bien fait on ne peut pas aboutir à de bonnes solutions, à des recommandations», a ajouté Paul-Henri Nguéma Meye
«Le diagnostic a été produit mais pour être complet, nous ne pouvons pas poser le diagnostic nous mêmes. Nous prenons des personnes indépendantes qui ont fait le tour de tous les acteurs du système pour voir quelles sont nos forces, quelles sont nos faiblesses, et éventuellement nous indiquer les quelques solutions pour parvenir à un système qui soit le plus efficient possible», a précisé le directeur général adjoint de la DGSEE.
«Après être parvenus à un consensus sur les forces et les faiblesses de notre système statistique, nous pourrons définir avec pertinence les stratégies à mettre en place pour atteindre les objectifs que nous nous seront fixés» a précisé le ministre délégué à la Planification, Célestin Bayogha.
Le diagnostic du système statistique national devra par ailleurs être conforme avec la charte africaine de la statistique de l’Union africaine qui est en cours d’adoption, ainsi qu’avec la Déclaration de Paris pour l’efficacité de l’aide.