Des universités africaines et européennes de renom, des spécialistes de l’enseignement supérieur et des membres de l’association d’anciens étudiants du programme Erasmus se sont réunis à Bruxelles, en Belgique, les 4 et 5 décembre pour réfléchir aux moyens de resserrer les liens entre les établissements d’enseignement supérieur des deux continents. Les débats ont principalement porté sur les partenariats visant à accroître la mobilité des étudiants, des chercheurs et des enseignants entre les universités africaines et européennes à travers le programme d’échange Erasmus. Alors que l’Afrique s’attèle à arrimer ses institutions universitaires aux standards internationaux, le renforcement des partenariats entre les universités européennes et africaines se dessine comme les premiers fruits des ces efforts.
Une grande a réuni les 4 et 5 décembre dernier à Bruxelles, en Belgique, les responsables d’universités africaines et européennes, des spécialistes de l’enseignement supérieur et des membres de l’association des anciens étudiants du programme Erasmus pour jeter les bases d’une intensification des échanges universitaires entre les deux continents.
«En favorisant la mobilité et l’excellence des étudiants dans le cadre du programme Erasmus, nous contribuons à éliminer les barrières que l’incompréhension peut ériger entre les personnes, les sociétés et les cultures et nous participons à la création d’un monde fait de stabilité et de paix», a déclaré à l’ouverture des travaux le commissaire européen à l’éducation, à la formation, à la culture et à la jeunesse, Ján Figel.
Les débats se sont basés sur les expériences acquises au cours de la mise en œuvre des programmes de mobilité, notamment Erasmus, qui ont permis aux participants d’engager des réflexions sur les moyens de tirer le meilleur parti de la nouvelle phase du programme Erasmus sur la période 2009-2013, qui devrait offrir des possibilités de coopération accrues entre les établissements d’enseignement supérieur d’Europe et d’Afrique.
«L’éducation était la clé pour libérer le potentiel de l’Afrique. Le renforcement des liens entre les étudiants africains et européens de l’enseignement supérieur et leurs établissements est essentiel face à des défis mondiaux croissants tels que le changement climatique ou la crise financière, défis auxquels nous devrons faire face ensemble par la mise en commun de nos idées et de nos connaissances», a précisé le commissaire européen chargé du développement et de l’aide humanitaire, Louis Michel.
Une section africaine de l’association Erasmus a vu le jour à l’occasion de ces assises, pour la diffusion par les anciens étudiants africains d’informations sur le programme Erasmus et sur les avantages de la mobilité pour l’épanouissement professionnel et personnel en général.
L’association d’anciens étudiants devrait également œuvrer pour la compréhension entre les cultures et constituer un réseau grandissant de professionnels motivés qui souhaitent établir une collaboration plus étroite entre nos deux continents.
Les travaux ont permis aux participants de mieux cibler les informations destinées aux étudiants et aux universités d’Afrique, ce qui devrait conduire à une participation accrue des étudiants africains au programme Erasmus.
La consolidation des liens entre les établissements d’enseignement supérieur africains et européens se base sur l’analyse des «meilleures pratiques» en matière de mobilité et de coopération entre les universités pour le renforcement de leurs capacités et du niveau d’excellence de l’enseignement supérieur africain, ainsi que pour promouvoir l’attrait de l’enseignement supérieur européen.
Depuis le lancement d’Erasmus en 2004, 866 étudiants africains ont déjà bénéficié de ce programme, avec une forte augmentation de la participation enregistrée au cours des deux dernières années.
L’Afrique se place ainsi en troisième position derrière l’Asie, avec 3 431 étudiants bénéficiaires, et l’Amérique avec 1 230 bénéficiaires. Mais seulement 8% des candidats africains sont cependant retenus pour des bourses Erasmus, qui ne sont accordées qu’à des étudiants de très haut niveau. En comparaison au taux de réussite moyen de 15% toutes régions confondues, ce pourcentage est le plus faible du monde.