Des résultats publiés lundi sur le site internet du New England Journal of Medicine, montrent que le « candidat vaccin » antipaludique qui confèrerait aux nourrissons et aux jeunes enfants sur le plan clinique, une protection significative serait probable dans un horizon proche, rapporte le Global Health Strategies (GHS). Chez les nourrissons particulièrement, les données montrent pour la première fois que « le vaccin candidat » peut être incorporé dans les campagnes de vaccination des pays africains et ne pas interférer avec les vaccins couramment administrés aux enfants tels que la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et la grippe de type b.
La deuxième étude a été conçue pour tester « le vaccin candidat » parmi les enfants plus âgés (de 5 à 17 mois). Elle a démontré que le candidat RTS,S/AS01 réduit le risque de manifestation du paludisme de 53% sur une durée de huit mois de période de suivi. Il a été également relevé que le « vaccin candidat » a un profil d’innocuité prometteur, a indiqué la source.
« Ces résultats révèlent indéniablement que nos investissements, dans le domaine du développement de vaccins antipaludiques, commencent à porter leurs fruits », a déclaré Christian Loucq, directeur de Malaria vaccine initiative (MVI), avant d’ajouter qu’ « aujourd’hui, nous sommes plus près que jamais de l’aboutissement du développement d’un vaccin antipaludique destinés aux enfants en Afrique. L’histoire a montré que les vaccins représentent un des outils les plus efficaces pour contrôler et éliminer les maladies infectieuses. Il est clair que le monde a désespérément besoin d’un vaccin efficace et bien toléré pour gagner la lutte contre cette terrible maladie ».
Pour Salim Abdulla de l’Institut de santé d’Ifakara, relevant du ministère de la Santé de Tanzanie « Ces résultats ont un impact important sur la protection des nourrissons: les données d’efficacité du RTS,S/AS sont très encourageantes lorsqu’il est administré conjointement aux vaccins pédiatriques désormais largement utilisés et ces vaccins conservent leur efficacité en même temps que celle du RTS,S ».
Ces études ont été présentées à la conférence de la Société Américaine de Médecine Tropicale et d’Hygiène (ASTMH) et publiées dans le prestigieux Journal de Médecine de New England.
Avec 300 à 500 millions de malades et 1,5 à 2,7 millions de décès par an, le paludisme demeure la pathologie tropicale la plus importante avec 80 % des cas enregistrés en Afrique subsaharienne. Ce sont notamment les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes qui pourraient être les principaux bénéficiaires de ce « candidat-vaccin, » étape ultime avant vaccin.