Les populations Ghanéennes s’impatientent, le verdict des urnes ne pourrait être connu que mercredi au terme des élections législatives et de la présidentielle de dimanche 7 décembre, ont constaté les observateurs sur place. Le pointage intervenu mardi après-midi a permis à la Commission électorale d’indiquer que John Atta-Mills du Congrès démocratique national, (NDC, opposition), et Nana Akufo-Addo du Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir), étaient « au coude à coude ».
Les organisateurs du scrutin ont toutefois laissé entendre qu’aucun candidat n’avait encore franchi la barre des 50%. Une situation qui pourrait ouvrir la voie à un second tour de la présidentielle.
Dans les états-majors des deux principaux partis politiques, chacun revendique, néanmoins, la victoire à l’élection présidentielle sans qu’aucune source indépendante ne le confirme ou le démente.
Pour le scrutin législatif, le NDC s’est déclaré vainqueur pour « avoir obtenu 118 des 230 sièges » de la future Assemblée nationale. Le NPP au pouvoir aurait consenti la perte de la majorité au parlement.
La vitalité de la démocratie ghanéenne a été saluée par la communauté internationale. Les observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Européenne (UE) et du Commonwealth ont qualifié le scrutin législatif et présidentiel du 7 décembre de « pacifique et transparent ».
Quelque 12, 8 millions d’électeurs, sur 23 millions d’habitants s’étaient rendus aux urnes le 7 décembre dernier dans 22.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire.
Ils étaient appelés à renouveler le parlement et à choisir leur président parmi les 8 candidats lancés dans la course pour la succession de John Kufuor qui va passer la main après deux mandats de quatre ans.