La tribune officielle de la place des fêtes de Mouila (Sud) est devenue depuis quelques temps le refuge des élèves des écoles primaires du coin qui sèchent les cours. « Notre maître n’est pas venu, on nous a dit de repartir à la maison », a dit un élève de cinquième année de l’école communale « A », jouant en pleine tribune avec quelques uns de ses camarades de classe.

Juste à côté du groupe des garçons, se trouvait également des jeunes filles de quatrième et cinquième année de l’école de l’Alliance chrétienne située en face de la tribune officielle. « J’attends mon petit frère qui a cours », a indiqué une fillette de onze environ. « On s’ennui à la maison. Donc on préfère attendre les autres ici jusqu’à midi », a renchéri une autre.

Telle qu’observé, les parents ne sont pas au fait de cette situation. Par contre, les responsables des établissements et leurs enseignants qui regardent ce spectacle chaque jour devraient prendre des initiatives allant dans le sens d’interpeller, d’une part les parents, mais surtout de s’assurer que les élèves qui n’ont pas eu cours suite à l’absence d’un enseignant rentrent chez eux.

« Je pense que c’est la faute des chefs d’établissements qui n’informent pas les parents », a réagi un passant choqué par ce spectacle qui dure depuis que les cours ont repris dans le secteur du premier degré.

La place de fêtes de Mouila est située au cœur de la ville sur un boulevard où la circulation est relativement importante. Elle est entourée de quatre écoles primaires dont deux communales « A » et « B », une de l’Eglise protestante, et une de l’Eglise catholique sans clôture, exposant ainsi les enfants qui, dès qu’ils le peuvent, se retrouvent souvent dehors, à la merci de tous les dangers.