Le Syndicat national des agents de la Fonction publique et de la réforme administrative du Gabon (SYNAFOPRA) a lancé un appel à une grève illimitée à partir d’aujourd’hui, à l’issue de son assemblée générale tenue vendredi à Libreville, la capitale du pays. Le syndicat réclame la répartition équitable des fonds alloués par le gouvernement pour la relance des activités du Guichet unique et l’application du décret relatif à la prime de risque et de technicité.
Les agents de la Fonction publique fédérés au sein du Syndicat national de la fonction publique et de la réforme administrative (SYNAFOPRA) ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir d’aujourd’hui. Cette décision a été prise à l’issue de leur assemblée générale du 12 décembre.
Les agents du SYNAFOPRA réclament notamment la répartition équitable des fonds alloués par le gouvernement pour la relance des activités du Guichet unique, l’application du décret relatif à la prime de risque et de technicité, le paiement d’une prime incitative et l’augmentation de l’indemnité de logement et de transport.
Le SYNAFOPRA avait entamé le 9 décembre une grève de trois jours pour inciter les autorités de tutelle à engager les négociations avec leurs représentants syndicaux. Cependant, celles-ci n’ont pas eu lieu, ce qui explique l’option du syndicat pour une grève illimitée pour contraindre le gouvernement à ouvrir les négociations.
Le ministre de la Fonction publique, Alain Mensah Zoguelet, s’est déclaré indigné de l’attitude du syndicat, alors qu’il venait d’initier des démarches auprès du gouvernement afin de trouver une issue à cette crise qui risque de bloquer le pays qui sort à peine de la grève des enseignants.
L’appel de SYNAFOPRA aura peut-être moins d’impact auprès des agents de la Fonction publique dont la plus grande majorité est affiliée à l’Union syndicale de l’administration (USAP), qui a déjà engagé des négociations avec le gouvernement.
La Fonction publique gabonaise emploie plus de 50.000 agents avec une progression moyenne annuelle de près de 7 % et une masse salariale de 232,1 milliards de F.CFA en 2007, contre 229,2 milliards de F.CFA en 2006.