Les boxes des commerçants de la ville de Mouila ont été saccagés mardi par des élèves en furie après que ces derniers aient été dispersés par la police à mi-chemin du parcours devant les conduire au gouvernorat où ils voulaient exprimer leur refus sur l’arrêt des cours. Jets de cailloux, bousculades, gros mots, pillages, ce sont quelques unes d’outrances que les commerçants du marché central de Mouila ont subi de la part des élèves après leur dispersion par la police locale.
« J’ai vu un groupe se jeter dans la boutique de vente de téléphone portable. Chez moi, ils ont emporté des tenues que j’évalue à près à soixante mille francs », a déclaré un commerçant qui s’est dit par ailleurs décontenancé par cette furie.
Un déploiement de la police sur la place du marché a réussi à circonscrire l’émeute.
Le gouverneur de la province de la Ngounié Michel Mouguiama a convoqué d’urgence une « réunion de crise » à laquelle ont pris part les responsables de l’éducation nationale et des forces de sécurité et de défense. Trois mesures ont été prises : sécurisation de la ville, application du communiqué de presse portant sur la décision de suspendre les cours et la convocation dans les prochains jours des responsables des syndicats de l’éducation pour harmoniser la communication.
Vincent Métandou Inspecteur délégué d’académie s’est déclaré surpris par le mouvement des élèves. « Nous n’avons eu le communiqué de presse du gouvernement sur la suspension des cours que dans la matinée du mardi alors que les élèves étaient déjà dans leurs établissements respectifs ».
Mardi matin à Libreville, une communication du Gouvernement lue sur les chaînes de télévisions publiques appelait à la suspension des cours sur l’ensemble du territoire national au lendemain de la relance de la grève par les Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED ).