Confrontée aux effets pervers de la crise financière, Siat-Gabon spécialisée dans la production de l’huile de palme et le caoutchouc a décidé de suspendre provisoirement l’achat du caoutchouc aux planteurs pour faire face au choc de la crise financière internationale. Une descente aux enfers pour ces planteurs qui ne vivent parfois que des revenus tirés de cette activité.
Pour faire face à la crise financière, Siat-Gabon préconise un ensemble des mesures dans sa branche de l’hévéa, notamment l’arrêt de saignée en février et octobre 2009, la réduction des fréquences de saignée de 4 à 5 jours pour toutes les plantations et l’introduction d’un nouveau système de stimulation des arbres (…).
Si ces mesures visent à amortir l’impact de la crise financière sur l’activité de l’entreprise, elles ne suffiront pas probablement à enrayer la crise, en dépit de ces dispositions, Siat-Gabon perdra en 2009 près de 20 milliards de FCFA.
La mévente de l’hévéa depuis octobre dernier sur le marché international, a provoqué la chute du prix de ce produit, la principale matière dans la fabrication des pneus. Le prix de la tonne de l’hévéa a dégringolé de 3000 dollars américain à 1000 dollars en l’espace de quelques semaines.
Cette baisse du prix de ce produit est due à la contraction de l’activité dans les économies développées. Si l’on ajoute à cela les malheurs de l’industrie automobile américaine, les méventes des véhicules en Europe et dans les pays émergents, comme le Brésil où la production automobile est tombée à 34%, le pire est peut-être à venir pour ce secteur.
Siat-Gabon compte, par ailleurs, sur la réintroduction de la fiscalisation des importations d’huile de table pour voir son chiffre d’affaires du secteur palmier augmenter. Une telle éventualité lui permettrait de résorber ne serait que partiellement le déficit du secteur de l’hévéa.
Née des cendres de l’ancienne Agrogabon, spécialisé dans la production de l’huile de palme, de l’ancien ranch de la Nyanga, (élevage des bovins) et de la société de l’hévéaculture du Gabon (production du caoutchouc), Siat-Gabon est contrôlée par la succursale nationale de la société belge d’investissement pour l’agriculture tropicale.