Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo annoncent un retour du virus Ebola, qui a fait neuf morts dans la province du Kasaï, dans le sud de la RDC. Ce virus a fait son apparition le 27 novembre dans le Kasaï occidental et des échantillons de sang et de selles ont été envoyés à des laboratoires situés au Gabon et en Afrique du Sud à des fins d’analyse.
« A la suite des analyses d’échantillons prélevés à Kalwamba, il est maintenant reconnu que nous faisons face à une épidémie de la fièvre virale hémorragique Ebola », a déclaré le ministre congolais de la Santé, Auguste Mopipi Mukulumanya.
Il n’existe pas de remède ou de traitement pour ce virus, qui tue de 50 à 90% de ses victimes.
Mukulumanya a déclaré qu’une épidémie de fièvre Ebola survenue l’an dernier dans la même région avait, selon les premières estimations, fait 174 morts sur 400 cas présumés. Des experts médicaux pensent maintenant que le bilan était peut-être beaucoup moins élevé.
Quatre-vingt-douze personnes qui auraient été en contact avec les neuf victimes de l’épidémie actuelle ou auraient présenté des symptômes de la maladie sont suivies par les autorités sanitaires congolaises.
Médecins Sans Frontières a envoyé cette semaine une équipe de médecins, d’infirmières et de logisticiens au Kasaï occidental et des spécialistes de la fièvre hémorragique ainsi que des épidémiologistes sont aussi attendus dans la région.
Les symptômes d’Ebola débutent par de la fièvre et des douleurs musculaires suivies de vomissements, de diarrhée et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes.
En 1995, une épidémie d’Ebola au Congo démocratique, alors appelé Zaïre, avait tué 250 des 315 personnes atteintes.