Le ministre gabonais de l’Intérieur, André Mba Obame, a indiqué vendredi que son pays était victime d’une tentative de déstabilisation orchestrée par des d’organisations étrangères avec l’appui de Gabonais.
Cette tentative de déstabilisation serait à l’origine de l’arrestation et la détention préventive de cinq Gabonais actuellement écroués à la prison centrale de Libreville. Les Gabonais mis en cause sont Marc Ona Essangui, porte-parole de la coalition Publiez ce que vous payé (PCQVP), Georges Mpaga, un membre de la coalition, Grégory Nbgwa Mintsa, fonctionnaire gabonais qui s’est constitué partie civile dans la plainte de Transparence internationale contre trois chefs d’Etat africains dont le gabonais Omar bongo Ondimba. Les deux autres détenus sont Gaston Asseko, directeur technique de la radio Sainte-Marie et Jean Poaty (gendarme).
Ces Gabonais seraient manipulés par les ONG françaises Transparence internationale, Sherpa et Survie, auteurs de la plainte déposée à Paris en décembre dernier contre les trois chefs d’Etat accusés d’avoir acquis de bien privés avec de l’argent public.
Ces ONG veulent organiser « un vaste mouvement de contestation des institutions gabonaises sur le territoire gabonais et à l’étranger » pour contraindre la justice française à donner une suite favorable à la 3ème plainte déposée en France, le 2 décembre dernier, a affirmé le ministre gabonais.
« Pour organiser ce mouvement insurrectionnel, ces ONG françaises ont recruté des citoyens gabonais en France et au Gabon », a indiqué le ministre soulignant que des « réunions secrètes » ont été organisées dans le territoire en présence des personnalités dont les noms n’ont pas été révélés.
» Ces rencontres visaient à préparer le terrain avant la publication d’une lettre ouverte adressée au président Omar Bongo Ondimba » qui devait servir de « détonateur au soulèvement recherché », a souligné le ministre.
Une forte contrepartie financière était promise aux médias qui devaient accepter de diffuser la lettre. » Les documents font état d’une enveloppe globale de près de 300 millions de FCFA, soit plus de 500 000 euros », a soutenu le patron de la police gabonaise.
Il a également révélé que « des tentatives similaires d’enrôlement des gabonais, en vue de dépôt de nouvelles plaintes, se tiennent en Afrique du sud, à Bruxelles et à Londres « .
La plainte des ONG française du 2 décembre 2008 est la 3ème du genre. Elle concerne les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo), Theodoro Obiang Nguéma (Guinée Equatoriale) et Omar Bongo Ondimba (Gabon). Les deux premières avaient été rejetées par la justice française.