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Gabon : Pas de reprise des cours aujourd’hui

L’assemblée générale ce samedi à Libreville des enseignants affilés à la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), du 10 janvier a refusé de reprendre les cours ce lundi. Les enseignants juge prématurée la reprise des cours tant qu’il « n’y aura pas de preuves tangibles de la part du gouvernement ».

Les enseignants gabonais du secteur public, en grève depuis trois mois pour des revendications, notamment financières, ont jugé dimanche ’’prématurée’’ la reprise des cours aujourd’hui, comme l’avait laissé entendre un communiqué signé par le modérateur de la Convention, Mbeang Essono.

« C’est vraiment prématurée la reprise des cours lundi. Il n’y a toujours pas eu satisfaction totale sur l’ensemble des revendications des enseignants », a affirmé Alain Mouangouadi, un des responsables de la CONASYSED.
« Cela a été une erreur de la part de notre ancien modérateur d’avoir fait cette déclaration alors qu’il était déjà démis de ses fonctions » , a ajouté M. Mouangouadi.

Auparavant, Serge Alain Boundzanga, membre influent de la Centrale syndicale, cité par le média en ligne Gabonpage, avait affirmé que  » pas de suspension de grève tant que les enseignants n’auront pas eu satisfaction totale à leurs revendications »

M. Boundzanga répondait lui aussi à une déclaration sur les antennes de la chaîne de télévision publique (RTG1) de leur ancien modérateur, Robert Mbeang Essono, limogé le 10 janvier, qui en appelait ’’unilatéralement’’ à la reprise des cours dès ce lundi.

« C’était une décision unilatérale prise par notre collègue. Il n’a plus de légitimité. Il ne pourra plus parler au nom de la Conasysed », a déclaré M. Boundzanga.

Pour le secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (Séna), Fridolin Mve Messa, » il n’y aura jamais cours si le gouvernement n’arrête pas avec sa politique de diversion et de corruption ». Devant une foule en liesse samedi lors de l’Assemblée générale des enseignants grévistes, M. Mbeang Essono s’était finalement excusé pour sa décision cavalière..

Les enseignants gabonais du secteur public se sont remis en grève depuis plus de deux mois pour faire aboutir leurs revendications, notamment l’harmonisation des salaires des enseignants recrutés avant et après 1991, ainsi qu’une ‘’’régularisation de toutes les situations administratives et financières des enseignants sans oublier une prime à la fonction enseignante.

Selon les syndicats, l’Etat doit près de 40 milliards de FCFA à 10.000 de quelque 14.000 enseignants du secteur public. La CONASYSED exige l’intervention personnelle du chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba, afin de dénouer une foi pour toute cette crise qui menace l’année scolaire.

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