La présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mburantsuo, a interpellé ce mercredi à Libreville, la classe politique et les administrations impliquées dans le processus électoral sur la nécessité d’optimiser les conditions d’organisation des élections au Gabon.
« Il nous parait, d’ores et déjà, indispensable d’interpeller la classe politique et les administrations impliquées dans le processus électoral sur l’impérieuse nécessité de s’y atteler sans tarder, si l’on veut optimaliser les conditions de leur organisation», a déclaré Mme Mburantsuo à l’occasion de la rentrée solennelle de la Cour constitutionnelle.
La présidente de cette institution a émis ce vœu dans la perspective des échéances électorales à venir dans le pays, notamment celle de 2011, qui concerne le renouvellement des députés à l’Assemblée nationale, et celle de 2012 se rapportant à l’élection Présidentielle.
« En effet, au lieu d’attendre le dernier moment pour mettre sur la table des négociations, autour du Chef de l’Etat, des problèmes qui, par leur ampleur et leur sensibilité, auraient dû être débattus longtemps avant, cette période de trois ans qui nous sépare de ces échéances capitales doit donc être mise à profit pour s’accorder sur les innovations à apporter au processus électoral », a-t-elle souhaité.
La présidente de la Cour constitutionnelle a fait ainsi allusion au problème récurent de la fiabilité de la liste électorale « au centre de bien des controverses à la veille et au lendemain de chaque élection ».
Evoquant les exigences pressantes du monde moderne qui conduisent les Etats à recourir à des techniques de plus en plus sophistiquées, dont la « biométrie », pour sécuriser les documents officiels, Mme Mburantsuo a rappelé la nécessité d’adopter la loi qui fixe les limites de l’usage de l’informatique pour sauvegarder l’Homme, l’intimité personnelle, familiale des personnes et le plein exercice de leurs droits, telle que prévue dans la constitution..
Par ailleurs, s’agissant de la carte nationale d’identité, Mme la présidente a hautement appréciée la mise en place, par le gouvernement, des moyens humains et matériels adéquats pour l’accomplissement de plusieurs actes de la vie civile dont l’exercice du droit de vote.
Toutefois, elle a regretté le « ralentissement actuel et inexpliqué du rythme de délivrance de ladite carte ».
L’ouverture solennelle de la Cour constitutionnelle a eu lieu en présence du président gabonais Omar Bongo Ondimba, du vice président Didjob Divungi Di Ndinge, des membres du gouvernement, des maires de Libreville et d’Owendo, des hautes autorités administratives, et de l’Archevêque Monseigneur de Libreville, Basile Mve Engone.
Ainsi, le rapport d’activité de cette institution de l’année 2008 a été remis aux autorités suprêmes du pays.