Les représentants des syndicats des enseignants, réunis au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), ont été reçus par le chef du gouvernement, Jean Eyeghe Ndong, dans la soirée du 12 janvier dernier pour trouver une issue sans délais à la grève qui menace la validité de l’année en cours. Un consensus a été trouvé qui a permis la signature le 13 janvier sous les auspices du chef de l’Etat d’un protocole d’accord qui prend notamment en compte l’allocation en fonction des catégories, la prime d’incitation ou encore la réorganisation du système éducatif.

A deux jours de l’échéance posée par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l’invalidation de l’année académique 2008-2009, le enseignants sont parvenus à trouver un terrain d’entente qui devrait permettre la reprise des cours dès le 14 janvier.

Fédérés au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), les enseignants ont rencontré le chef du gouvernement, Jean Eyeghe Ndong, le 12 janvier dernier pour trouver une alternative à l’année blanche.

Les enseignants ont obtenus la prise en compte de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, notamment l’allocation en fonction des catégories et la prime d’incitation, ou encore la réorganisation du système éducatif.

Les deux parties se sont ainsi retrouvées le 13 janvier sous les auspices du chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, pour procéder à la signature d’un protocole d’accord qui entérinera l’accession aux revendications des enseignants ayant déjà reçu l’arbitrage du chef de l’Etat.

Le 12 janvier dernier, les élèves avaient lancé un appel au chef de l’Etat pour son implication sans délais dans la résolution de la crise de l’éducation afin de permettre une reprise imminente des cours.

«Nous demandons au Chef de l’Etat de prendre personnellement en main notre dossier sur le terrain pour que nous retrouvions définitivement nos salles de classes, afin d’y être éduqués dans les normes requises», avait exhorté le porte parole des élèves, Alain Obiang Nzé.

Dans leur déclaration, les élèves avaient insisté pour que le chef de l’Etat puisse les «prendre en compte avant l’expiration du délai donner par l’UNESCO avant de déclarer une année blanche», en soulignant les conséquences socio économiques désastreuses que cela engendrerait.

Le secteur de l’éducation est paralysé depuis la rentrée 2008-2009. En grève depuis la rentrée du 6 octobre, les enseignants avaient décidé à l’issue d’une assemblée générale tenue le 19 novembre à Libreville, de suspendre pour trois semaines le mot d’ordre de grève sur l’étendue du territoire national.

Cette trêve devait permettre de suivre la mise en œuvre du chronogramme arrêté par le gouvernement pour le traitement des revendications inscrites au cahier des charges de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED).

La suspension du mot d’ordre de grève était intervenue après l’accession du gouvernement à deux des revendications des enseignants : le paiement effectif des rappels de solde et l’octroi de la prime incitative à la fonction d’enseignant.

Selon la CONASYSED, plusieurs désaccords subsistaient entre les deux parties. Les enseignants avaient ainsi estimé que leurs interlocuteurs confondaient « la prime incitative » à celle relative à l’éloignement qui existe déjà.

L’autre désaccord réside dans la répartition de ladite prime car les représentants du gouvernement voulaient l’accorder aux bénéficiaires en fonction de leur catégorie et du lieu dans lequel ils exercent leurs fonctions administratives.

Sur la principale revendication des enseignants, celle relative à l’harmonisation des salaires des agents recrutés avant et après 1991, les enseignants avaient également estimé rien n’avoir obtenu.