A l’occasion de la cérémonie officielle marquant la 13e rentrée officielle du Barreau, les avocats gabonais organisent les 15 et 16 janvier des journées de consultations juridiques gratuites pour les citoyens issus des couches sociales défavorisées qui n’ont souvent ni les moyens, ni l’assurance d’engager des procédures judiciaires. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de développement de la justice avec la création d’institutions qui permettent de rapprocher la justice des citoyens défavorisés.
La justice gabonaise semble mettre en place une politique tournée vers le social avec l’organisation à l’occasion de la 13e rentrée officielle du Barreau gabonais, de consultations juridiques gratuites à l’endroit des citoyens démunis.
La cérémonie de rentrée des avocats gabonais se déroule sur deux jours, les 15 et 16 janvier, avec, outre le protocole solennel et ses discours, un concours d’éloquence, l’allocution du ministre de la Justice, l’organisation de conférences débats ainsi que les consultations juridiques gratuites organisées à l’hôtel de ville.
Les consultations juridiques gratuites entrent dans le cadre du programme de renforcement de la politique sociale de la justice gabonaise.
«Il y a une discrétion qui entoure le métier d’avocat. Toutefois, à chaque rentrée nous développons un programme social souvent peu connu du grand public. Les justiciables ne sont pas souvent informés à temps de ce volet social de nos activités qui leur est pourtant réservé», a déclaré maître Lubin Ntoutoume, membre du conseil de l’Ordre des avocats, chargé des affaires sociales.
L’opération permettra aux justiciables gabonais qui n’ont ni les moyens, ni l’assurance d’engager une procédure judiciaire ou de se défendre en justice de consulter gratuitement un avocat du Barreau en dehors du cadre traditionnels des cabinets et des Palais de justice.
Le chargé des affaires sociales au conseil de l’Ordre des avocats a expliqué que la structure avait «saisi le maire de Libreville pour qu’un dispositif et un espace aménagé soient mis en place à la mairie centrale de Libreville. Il y aura donc un espace pour discuter librement et gratuitement avec les avocats commis à cet effet, leurs poser toutes les questions et ils se feront un devoir de répondre aux sollicitations de ceux qui viendront».
L’Ordre des avocats mettra ainsi à disposition du public six à huit de ses membres les 15 et 16 janvier à partir de 9 heures. Les organisateurs de cette opération ont également exhorté les justiciables de chaque parties, les plaignants et les défenseurs, de se doter des pièces constitutives du dossier afin que les consultations puissent déboucher sur des conclusions pertinentes.
Le Barreau a manifesté son souhait de pérenniser cette opération. «Chaque fois qu’il y aura une rentrée judiciaire, l’Ordre offrira ces consultations gratuites», a affirmé maître Ntoutoume.
Parallèlement, le Barreau organise deux conférences débats, dont la première portera sur la «Crise financière : quelles répercussions et quelles conséquences pour l’Afrique», et sera animée par le représentant régional de la Banque africaine de développement, Bassary Touré.
La seconde conférence débat sera organisée le 16 janvier sous la forme d’un discours d’éloquence «A propos du serment de l’avocat», au cours duquel deux avocats présenteront la portée, les avantages et limites de cette condition.