Sur mandat de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), l’Office monétique de l’Afrique centrale (OMAC) a mis au point le 9 janvier dernier à Yaoundé le premier exemplaire de la carte de crédit sous-régionale qui doit à terme être utilisable dans n’importe quelle banque répertoriée des six pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Lancé il y a trois ans, l’aboutissement de ce projet devrait participer au développement socio économique de la sous-région grâce au renforcement de l’intégration sous-régionale.
L’Office monétique de l’Afrique centrale (OMAC) a inauguré le 9 janvier dernier à Yaoundé, au Cameroun, la première carte de crédit sous-régionale destinée à un usage libre à travers les six pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).
Le premier retrait a été effectué à la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), seule banque habilitée à recevoir ces cartes dans un premier temps.
La carte a été conçue et produite par l’OMAC, après trois ans d’expérimentations de ce support moderne de paiement. Le délégué général de l’OMAC, Benedict Belibi, le directeur général de la BICEC et le représentant du gouverneur de la BEAC ont parrainé l’inauguration de ce nouvel outil d’intégration sous-régionale.
La carte de crédit CEMAC est émise par l’OMAC, qui a reçu mandat de la BEAC de superviser le projet de mise en place de la monnaie électronique dans l’espace CEMAC, la banque centrale s’occupant elle-même de la gestion de la monnaie fiduciaire et scripturale. L’OMAC avait été instruite dès 2005 pour la modernisation des systèmes de paiement en Afrique centrale.
Cette carte peut être utilisée par tout client d’une banque légalement reconnue au sein de la communauté qui en fait la demande. Pour l’heure, seuls les clients de la BICEC peuvent en faire usage, ayant été estimée par l’OMAC comme la seule étant à niveau pour supporter ce procédé.
Les banques de la sous-région devront faire l’effort de s’arrimer aux standards internationaux pour l’exploiter, afin qu’elle puisse être utilisée à terme dans chacun des six Etats de la CEMAC, à savoir au Cameroun, au Gabon, au Tchad, en Guinée Equatoriale, au Congo et en RCA. Deux centraux de traitement connecteront toutes ces banques. La construction de celui de Libreville est achevée tandis que le second est prévu à Douala.
Ce nouvel outil est une carte à piste et à puces avec hologramme. Selon le fabricant, elle répond à la norme EMV (Europay/Mastercard/Visa) et les spécialistes laissent entendre que cette carte sécurisée et personnalisée a été conçue avec les recettes de la dernière technologie en la matière.
L’OMAC a été mandatée pour prendre en charge l’industrialisation et la vulgarisation de cette carte fabriquée par les ingénieurs camerounais, sous la direction de Bendict Belibi.
Les premières missions de l’institution monétique sous-régionale seront donc de démocratiser la carte CEMAC, de la faire connaître et de la mettre à la disposition de tous les titulaires de compte.
Les pourparlers avec les différentes autorités de certification et certaines multinationales telles que Visa et Master Card ont d’ores et déjà été engagés afin que le titulaire de chaque carte CEMAC puisse également l’utiliser dans le monde entier.
La mise en place effective de cet outil viendra renforcer l’intégration sous-régionale et ainsi dynamiser le développement des activités socio économiques grâce à la facilitation de la circulation des biens.