Le ministre d’Etat en charge des Mines, Casimir Oyé Mba, a reçu le 14 janvier à Libreville une délégation chinoise de la Compagnie minière de Bélinga (Comibel), conduite par son directeur général Yin Zhixin, pour dresser un bilan d’étape de l’avancement du projet. Face aux lenteurs observées dans la mise en place des préalables à la réalisation du projet, la partie chinoise a été une nouvelle fois exhortée par le ministre gabonais de fournir les études de faisabilité et d’impact social et environnemental convenues.
Le projet d’exploitation du fer de Belinga semble au point mort depuis quelques temps, une situation qui a poussé le ministre d’Etat gabonais en charge des Mines, Casimir Oyé Mba, à recevoir le 14 janvier dernier à Libreville une délégation chinoise du directoire de la Compagnie minière de Belinga (Comibel), adjudicatrice du projet.
Conduite par son directeur général, Yin Zhixin, la délégation de la Comibel a dressé avec le ministre des Mines un bilan d’étape de la réalisation de ce projet, qui attend toujours la réalisation des études préliminaires pour le lancement effectif des aménagements miniers, énergétiques, ferroviaires et portuaires nécessaires.
Outres les chantiers de la mine, le projet prévoit en effet la construction d’un barrage hydroélectrique à Poubara pour alimenter en énergie les travaux miniers, un port en eau profonde à Santa Clara pour l’exportation du minerai ainsi qu’une voie de chemin de fer reliant Belinga à Santé Clara pour l’acheminement du fer.
«Ce sont des banques chinoises qui vont prêter ces moyens à la Comibel pour réaliser tout cela. Nous avons demandé à la partie chinoise de produire une étude de faisabilité de toutes ces réalisations, toutes ces infrastructures», a expliqué le ministre d’Etat gabonais aux Mines.
«Nous leur avons déjà demandé cela à plusieurs reprises. Nous avons réitéré cette demande aujourd’hui, et nous savons par ailleurs que la banque chinoise qui va prêter à la Comibel les moyens financiers de réaliser le projet Belinga leur a également demandé cette étude de faisabilité», a rappelé le ministre d’Etat Oyé Mba.
La production de cette étude de faisabilité par la partie chinoise est «prévue dans la convention minière», a rappelé le ministre gabonais.
«Nous avons également réitéré la demande d’une étude d’impact environnemental et social, et enfin nous avons demandé à la Comibel de nous fournir un chronogramme précis de la réalisation de tout cela», a enfin rapporté Casimir Oyé Mba.
Pour la partie chinoise, «la nature de ce projet pose toujours le même problème, l’assurance et la stabilité de l’investissement dans ce projet», a déclaré le directeur général de la Comibel, Yin Zhixin.
«La modification de notre titre minier a affecté notre confiance sur la stabilité juridique de ce projet. C’est pour cela que nous sommes venus discuter avec le ministère d’Etat sur certains attraits là-dessus», a expliqué le chef de la délégation chinoise.
En mettant la pression sur la partie chinoise, le ministre Oyé Mba entend accélérer la mise en place des préalables à la réalisation de ce projet d’envergure, dont les retombées socio économiques locales sont très attendues par la population et les autorités du pays.