Le Ministre Blaise Louembé a publié le 16 janvier un communiqué exposant les stratégies retenues à court et moyen terme pour prévenir les répercussions de la dégradation de la conjoncture mondiale sur l’économie locale. Le gouvernement s’est notamment accordé pour mettre en place des mesures fiscales et budgétaires incitatives visant à encourager la création d’entreprises et à favoriser l’autosuffisance nationale.
Le ministère gabonais de l’Economie, des finances, du budget et de la programmation des investissements chargé de la privatisation a publié le 16 janvier dernier les résultats de la conférence-débat organisée le 7 janvier dernier à Libreville sur « la crise financière internationale et les perspectives de l’économie gabonaise ».
La récession des économies des pays industrialisés a entraîné un fléchissement des exportations au Gabon. Les premières répercussions de la crise sur l’économie réelle ont frappé de plein fouet les filières du bois, des mines et de l’hévéaculture.
Quelques mesures ont ainsi été retenues à moyen et court terme pour encourager et encadrer les secteurs en crise, ainsi que protéger et renforcer la surveillance des secteurs qui ne le sont pas encore.
A court terme, le gouvernement a annoncé qu’il allait ramener de 60 à 30 jours le délai de paiement au Trésor public dès janvier 2009 afin de soutenir la trésorerie des entreprises ; et de 90 à 40 jours le délai de remboursement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour améliorer la trésorerie des entreprises de la filière bois, mais aussi réviser les valeurs mercuriales des exportations dans ce secteur.
Le communiqué a annoncé également la mise en place à court terme d’un dépôt de 10 milliards de francs CFA à la Banque gabonaise de développement (BGD) pour faciliter le financement des projets dans les secteurs de l’industrie du bois, du tourisme, de l’agriculture et de l’habitat social.
La suppression de toute parafiscalité non prévue dans la loi des finances ; l’encadrement strict des pouvoirs de l’administration ; l’extension des droits et garanties des contribuables ; la poursuite de la surveillance du marché financier national et le maintien du budget d’investissement de 315 milliards de francs CFA en 2009 pour maintenir la demande intérieure et la croissance concluent le chapitre des mesures à court terme envisagées par le gouvernement.
Sur le moyen terme, le gouvernement a réitéré l’importance de poursuivre les efforts de diversification de l’économie gabonaise, de satisfaction de la demande intérieure, de promotion des PME/PMI dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et du bois, à travers notamment la restructuration du FODEX et la création de société de capital-risque pour accompagner les entrepreneurs.
Les experts ont enfin appelé à maintenir les projets d’exploration dans les secteurs des hydrocarbures, des mines, à mettre en place un cadre juridique et un environnement social stable et à accélérer la mise en œuvre des grands chantiers sur le territoire national.
La création de pôles de développement agricole intégrés à travers le pays ; l’intensification des campagnes d’information sur l’existence d’organismes publics et privés de financement des projets et la favorisation des investissements directs étrangers ont également été envisagés à moyen terme.