Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a remercié ce dimanche à Libreville, le président Bongo Ondimba pour la coopération que les forces militaires gabonaises ont apporté dans le cadre du drame qui a coûté la vie samedi à 7 soldats français lors du crash de l’hélicoptère de l’Armée française au large des côtes gabonaises.
A l’issue de l’entretien avec le chef de l’Etat gabonais, Hervé Morin a expliqué que sa visite « se déroule dans un contexte triste pour nous, triste pour la France, triste pour les armées puisqu’un hélicoptère s’est abîmé hier soir et un certain nombre de nos hommes sont morts dans cet accident ».
Le ministre français de la Défense a indiqué que cinq militaires ont été récupérés de l’épave, mais un soldat est toujours porté disparu. « Le bilan s’alourdit malheureusement au fil des heures. Nous avons perdu sept hommes, deux rescapés et un corps toujours disparu », a-t-il déclaré.
Les causes de ce drame restent inconnues. Selon le ministre français de la Défense, elles peuvent être, « matérielles, humaines ou une conjonction de causes. Aucun indice ne nous permet de comprendre ce qui a provoqué cet accident », a-t-il ajouté.
« Les recherches se poursuivent, il y a des plongeurs qui sont sur place pour inspecter la carlingue de l’hélicoptère qui se situait a 35 mètres de fond et nous allons tout faire pour retrouver le dernier des corps disparus », a-t-il conclu.
Dimanche, l’Élysée a expliqué que le chef de l’État français, Nicolas Sarkozy a tenu «à assurer les familles et les proches des victimes de toute sa compassion et leur a adressé ses condoléances. Il a également souhaité un prompt rétablissement au militaire qui a été blessé ».
Le président français a également demandé « que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet accident et que les conclusions de l’enquête lui soient communiquées dans les meilleurs délais ».
Les Forces françaises au Gabon (FFG) effectuaient samedi avec les forces gabonaises « un exercice de coordination d’opérations de sécurisation maritime ».
600 militaires dont 120 Gabonais, des hélicoptères Cougar et Fennec ainsi qu’un C160 étaient engagés sur l’exercice baptisé « N’Gari ». L’opération qui devait se dérouler du 17 au 21 janvier prévoyait notamment des parachutages d’hommes sur des objectifs déterminés à l’avance, notamment à Nyonié.
Les FFG sont constituées d’environ un millier d’hommes, en l’occurrence ceux du 6ème Bataillon d’infanterie de marine (BIMa). Les FFG assurent la sécurité, s’ils venaient à être menacés, des 12 000 ressortissants français installés au Gabon et mènent des missions d’aide au profit de l’Etat et des forces armées gabonaises.