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Crash d’hélicoptère au Gabon : la huitième victime retrouvée

Huit morts, un blessé léger et un rescapé indemne. Voilà le bilan définitif après la découverte du corps d’un dernier soldat français porté disparu. Les dix-sept autres Cougar de l’armée de terre sont interdits de vol.
Hier matin, le drapeau du 13 e régiment de dragons parachutistes de Dieuze (Moselle) a été mis en berne. Une cérémonie d’hommage s’est aussi discrètement tenue derrière les grilles du quartier Lyautey sous l’autorité du lieutenant-colonel Toujouse, le chef de corps. C’est déjà lui qui avait annoncé en personne dimanche les terribles nouvelles en provenance du Gabon aux familles des cinq soldats alors retrouvés après le crash d’un hélicoptère Cougar pendant un entraînement.

« L’idée de la mort est inhérente à notre métier, mais, pour les familles, nous mettons en place un dispositif d’aide pour les soutenir moralement mais matériellement aussi dans ces situations difficiles », précise le colonel Cotard.

« C’est la première fois que nous perdons autant d’hommes d’un coup »

Les cinq hommes du « 13 » qui ont péri samedi soir appartenaient au même escadron spécialisé dans les interventions aquatiques. « Ce régiment fait partie des forces spéciales françaises. Ses hommes sont les yeux de l’armée, ajoute le colonel Cotard. Partout où nous sommes engagés, ils sont là. Il y a plusieurs escadrons spécialisés dans les interventions en montagne, dans les égouts ou les marais. Ce sont des têtes bien faites dans des corps bien faits parfaitement aguerris aux situations difficiles. »

Mais, à présent, le régiment a été durement touché. « C’est la première fois que nous perdons autant d’hommes d’un coup, surtout sur une opération d’entraînement », confirme l’un d’eux qui pense « aux copains tombés ». De jeunes sous-officiers âgés de 25 à 30 ans, certains pères de famille, d’autres célibataires. « C’est un régiment très jeune, y compris au niveau de son commandement », ajoute le colonel Cotard qui rappelle aussi la devise du maréchal Lyautey qui a donné son nom au quartier qui abrite les militaires à Dieuze : « La joie de l’âme est dans l’action. » « Ce qui veut dire que ces hommes-là ne resteront pas longtemps à larmoyer. Il y a une période de choc et de deuil, mais, très vite, ils vont repartir parce qu’ils ont l’habitude des épreuves. »

Sur les lieux de l’accident au large du Gabon, hier après-midi, le corps du dernier soldat disparu a été retrouvé. Le bilan définitif de la catastrophe s’établit donc à huit morts, un blessé léger et un rescapé indemne. Repérée grâce à un robot sous-marin, la dépouille du dernier militaire recherché a été découverte à proximité de l’épave de l’appareil. Des plongeurs ont ensuite pu la ramener à bord de « la Foudre », le bâtiment de la marine d’où avait décollé samedi soir l’hélicoptère. Le ministère de la Défense déclarait hier soir qu’il prenait des dispositions pour « rapatrier les corps des huit soldats demain », tandis qu’un hommage solennel devrait avoir lieu à Dieuze en fin de semaine.

L’enquête sur les circonstances de l’accident ne fait que débuter. Aucune piste n’est privilégiée : le Cougar a sombré juste après son décollage. « Il peut s’agir d’une erreur humaine, d’un problème technique ou bien même des deux en même temps », explique un officier.

source: le parisien

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