Noel Maganga, un étudiant gabonais, inscrit en première année d’économie à l’Université russe de l’Amitié des peuples à Moscou, a été violemment poignardé le 17 janvier dernier lors d’une embuscade tendue par des bandits. Transporté à l’hôpital, son état est toujours préoccupant mais stable. La recrudescence des agressions à l’encontre des étudiants étrangers, et noirs en particulier, laisse penser à l’hypothèse d’une agression raciste. Malchance ou agression raciste ? Un ressortissant gabonais suivant son cursus universitaire en première année d’économie à l’Université de l’Amitié des peuples à Moscou, en Russie, a été sauvagement agressé le 17 janvier dernier en pleine ville.
Noel Maganga a été poignardé de sept coups de couteau au thorax et au dos par un groupe de bandits russes. Il revenait d’une séance de sport au gymnase de son université et se rendait à un supermarché situé à quelques minutes de son campus.
C’est sur ce parcours que le jeune étudiant gabonais est tombé dans une embuscade et s’est fait violemment agressé par un groupe de malfrats, apparemment tous russes.
Après avoir sévèrement tabassé leur victime, les bandits ont poignardé à sept reprises le jeune gabonais, le laissant pour mort dans la neige avec une température avoisinant moins 15 degrés.
Noel Maganga a perdu beaucoup de sang avant d’être transporté à l’hôpital quelques minutes plus tard. Il a été opéré en urgence et se trouverait encore à l’heure actuelle en salle de réanimation. Selon les médecins, son état est stable mais toujours très préoccupant.
Le même jour, à quelques mètres de l’endroit où l’étudiant gabonais à été agressé, un étudiant Cap-verdien, José de Pina, a lui aussi été agressé et poignardé par des assaillants à la description similaire. Deux étudiants chinois avaient également subi le même sort la semaine dernière.
Toujours la même semaine, un étudiant camerounais a été tué à coup de couteau à Moscou alors qu’il rentrait chez lui après les cours.
Au niveau de la communauté gabonaise, cette agression est la deuxième du genre depuis le début de cette année scolaire. En novembre dernier, une jeune étudiante gabonaise avait elle aussi été agressée à deux heures du matin dans sa chambre du campus, alors que celui-ci est sensé être gardé par un service de vigils.
Ces crimes répétés contre des ressortissants étrangers, particulièrement les ressortissants africains, laisse penser à une recrudescence de crimes xénophobes dans la capitale russe. Triste paradoxe pour une université baptisée «Amitié des peuples».
L’agression du jeune Noel Maganga intervient alors que les étudiants gabonais en Russie réclament depuis deux mois le paiement de leurs bourses d’études du 4e trimestre 2008, ainsi que le versement de leurs frais de scolarité.
La prise en charge médicale de l’étudiant agressé pourrait même poser problème dans la mesure où celui-ci est toujours dans l’attente du versement de ses frais médicaux, de ses frais de scolarité et de sa bourse du dernier trimestre de l’année écoulée. Le président du comité des étudiants étrangers, le docteur Juldas Okie, a alerté les autorités gabonaises sur cette situation.