Le chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba a officiellement annoncé le 20 janvier dernier que les logements socio-économiques construits par la direction générale de l’Habitat entre 1988 et 1999 allaient être concédés à leurs locataires. Cette initiative du président gabonais devrait permettre d’atténuer la crise du logement latente dans la capitale gabonaise où les prix des loyers flambent alors qu’on estime le déficit à près de 120 000 logements. Les locataires des logements socio-économiques construits par la direction générale de l’Habitat entre 1988 et 1999 vont devenir propriétaires dès le mois de janvier 2009.
Face aux difficultés de logement accrues dans la capitale gabonaise, le chef de l’Etat Bongo Ondimba a décidé de concéder à leurs locataires les logements socio-économiques construits par la direction générale de l’Habitat de 1988 à 1999.
Une délégation du ministère de l’Habitat s’est récemment rendue dans les quartiers concernés pour prendre contact avec les populations bénéficiaires de ce décret et planifier les modalités de cession des titres de propriété.
« Le plus beau cadeau que j’ai reçu en 2009 c’est cette maison qu’on me donne aujourd’hui », s’est exclamé un locataire au quartier Nzeng-Ayong.
Près de 250 logements vont revenir aux familles locataires dans le cadre de cette décision du président gabonais.
Dans le quartier de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement, 45 logements construits et 69 sous bassement qui datent de 1988 ; 100 logements construits en 1995 au carrefour GP ; 8 logements dans l’anneau central construits en 1999, ainsi que les 19 logements construits à Mindoubé en 1990.
« Ces logements ont représenté des coûts de construction qui varient de 6,5 millions de francs CFA pour les maisons à trois chambres et 7,5 millions de francs CFA pour celles à quatre chambres », a précisé Jean Blaise Ngouavoura du ministère de l’Habitat.
« Aujourd’hui ces logements sont attribués définitivement aux différents bénéficiaires. Tout ceci entre dans le cadre de la politique sociale du chef de l’Etat », a conclu monsieur Ngouavoura.
Le département du Logement et de l’Habitat a entrepris la construction de logements sociaux depuis quelques années pour combler le déficit de logements à Libreville évalué à plus de 120000.
3000 logements sociaux sont d’ores et déjà en construction dans les quartiers périphériques de Bikélé et Angondjé dans le cadre de ce projet.
Les crises sociales qui ont récemment frappé plusieurs secteurs d’activités ont témoigné de l’ampleur de cette situation, avec une revendication quasi commune aux grévistes de tous les secteurs : l’augmentation des indemnités de logement.