Le Syndicat des agences de voyages du Gabon (Savoga) a menacé vendredi de ne plus vendre de billets de la compagnie Air France qu’il accuse d' »abuser d’un quasi-monopole » avec la mise en place d’une nouvelle facturation à compter du 1er février.
Huit agences de voyages regroupées dans le Savoga expriment dans un communiqué « leur mécontentement » et « décident à compter du 1er février de suspendre la vente de billets d’avion Air France si cette compagnie met en application son Nouveau modèle économique (NME) ».
Jointe par l’AFP, la délégation régionale d’Air France pour l’Afrique centrale, basée à Libreville, a dit n’avoir « aucune déclaration à faire pour l’instant ». Le 19 janvier, Air France avait annoncé qu’elle mettait en place « un nouveau modèle de distribution du voyage aérien », consistant « à afficher séparément le prix du billet et les frais liés à sa distribution ». Elle précisait que les agences seraient « rémunérées en facturant des frais de service dont elles fixeront le montant librement ».
Le NME « consistera à faire payer aux passagers des charges supplémentaires », rétorquent vendredi les voyagistes, estimant que la compagnie aérienne « use et abuse d’un quasi-monopole au Gabon, (…) où elle gagne suffisamment d’argent et où les prix des billets d’avion sont les plus élevés de toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre ». Pour le Savoga, il s’agit d’un « contrat » imposé par Air France « au mépris d’un vrai partenariat gagnant-gagnant et surtout des réalités économiques et sociales » du pays. « Alors que plusieurs compagnies (…) nous accordent 9% de commissions (…), pourquoi Air France s’entête-t-elle à nous donner 1% ? », ajoute-t-il.
Les voyagistes menacent également de « défendre par tous les moyens légaux et légitimes leur activité en cette période de crise dont les conséquences incomberont à Air France ».