A la faveur d’une conférence de presse tenue le 23 janvier dernier au sujet de la mutinerie survenue le 19 janvier dernier à la prison centrale de Libreville, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a annoncé la construction imminente d’une nouvelle prison à la périphérie de la capitale. Le nouveau centre pénitencier devrait être construit à Ayem, à 35 kilomètres au sud de la capitale. Il devrait permettre une surveillance renforcée des prisonniers, une amélioration des conditions de détention ainsi que la mise en place de services de réinsertion sociale des détenus.
La mutinerie survenue le 19 janvier dernier à la prison centrale de Libreville a permis la mise en lumière de graves problèmes dans la gestion carcérale des prisonniers gabonais, qui devraient trouver une réponse assez rapidement.
S’adressant à la presse le 23 janvier dernier pour établir le bilan définitif et faire la lumière sur ces incidents qui auront causé la mort de deux détenus, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a annoncé la construction très prochaine d’une nouvelle prison à la périphérie de Libreville.
Le nouveau centre pénitentiaire devrait trouver sa place à 35 kilomètres au sud de la capitale gabonaise, dans la localité d’Ayem, dont l’éloignement relatif représente davantage de sécurité pour les citoyens, comparativement à la prison centrale de Libreville située en plein centre-ville.
«Les travaux démarreront probablement dans deux mois (…) Le dossier est très avancé. Pour l’heure, nous sommes sur le peaufinage du projet avec nos partenaires espagnols», a annoncé le ministre de l’Intérieur.
Mba Obame a expliqué que ce projet était «sur la table du gouvernement», et avait été examiné «une semaine avant la malheureuse situation que nous avons connue lundi dernier». La durée prévisionnelle des travaux est d’environ 30 mois.
Le ministre a expliqué que la nouvelle prison répondrait aux normes d’un pénitencier moderne, avec un renforcement des capacités humaines pour la surveillance et l’encadrement ; des capacités matérielles avec une amélioration des conditions de détention ainsi que les capacités de réinsertion sociale avec l’aménagement d’ateliers dédiés.
Le coût global du projet est estimé à une fourchette de 20 et 25 milliards de francs CFA.
Le 19 janvier dernier, une quarantaine de prisonniers avaient déclenché une mutinerie à la prison centrale de Libreville, qui avait dégénéré en prise d’otages puis en tentative d’évasion, entraînant au final la mort de deux prisonniers et de nombreux autres blessés.
Dépêchée sur le terrain pour la gestion de la crise, la ministre de la Justice, Pierrette Djouassa, avait expliqué que la prison centrale de Libreville avait été construite en 1956 pour accueillir 379 détenus. Les tensions survenues dans cette prison seraient donc dues au fait qu’aujourd’hui, ce centre pénitentiaire abrite jusqu’à 2800 détenus, soit plus de sept fois sa capacité de rigueur.