Le ministre de la Marine marchande, Jacques Adiahénot, s’est récemment rendu dans la capitale économique, Port-Gentil, pour relever les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs de ce secteur. Cette visite a permis aux cadres de la Marine marchande de cette ville de dénoncer les abus dans l’aménagement et la gestion des installations portuaires qui handicapent le développement de ce secteur de l’économie nationale.
La capitale économique gabonaise a récemment reçu la visite du ministre de la Marine marchande, de la Navigation intérieure et des Equipements portuaires, Jacques Adiahénot, venu constaté sur le terrain les problèmes de fonctionnement de ce secteur à Port-Gentil.
Le ministre et sa délégation ont commencé par prendre connaissance du litige qui oppose les autorités locales à la société Robert Marine Services, pour l’aménagement du port en eau profonde de Cap Lopez.
Des problèmes d’aménagement; une occupation anarchique du domaine public maritime; l’exploitation sans autorisation d’un quai dans la baie de Cap Lopez; des manquements aux dispositions du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, la persistance de ces problèmes a amené le ministre à prendre des mesures pour régler ces litiges.
Les opérateurs économiques locaux du secteur ont également soulevé le problème de la formation des cadres techniques dans cette branche d’activité, qui crée encore des problèmes dans la gestion des activités maritimes marchandes.
L’inexistence d’une école de formation en marine marchande entraîne des carences flagrantes en matière dans les professions du secteur: navigants-techniciens, marins et autres cadres techniques moyens et supérieurs.
«Ce problème de formation nous interpelle parce que nous devons logiquement avoir un vivier. Nous regardons ce problème en pensant à la relève parce que nous sommes confrontés à un sérieux problème de cadres. Nous allons nous y mettre en collaboration avec les ministères des Finances, de la Formation professionnelle et des Bourses et stages, afin de couvrir les besoins des opérateurs», a annoncé le ministre Adiahénot.
Le ministre a souhaité redéfinir le cadre des partenariats qui doivent désormais régir les rapports au sein de l’économie maritime. A cet effet, il a annoncé l’organisation des Journées de la Marine marchande en février prochain pour initier un dialogue plus fluide entre les partenaires de ce secteur.
Au chapitre de la sûreté et de la surveillance des côtes, les opérateurs du secteur ont enfin soulevé le problème des pêcheurs qui opèrent à proximité des plateformes pétrolières. Sur ce volet, le ministre a annoncé qu’un bateau avait été commandé par le département, qui sera chargé de la surveillance côtière. Le ministre a toutefois précisé que la surveillance des sites pétroliers incombait en majeure partie aux compagnies détentrices des plateformes.
Le dernier problème évoqué lors de cette séance de travail a été les infractions au Code de la navigation maritime de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), comme la présence de grumes et de filets de pêche à la dérive le long de l’Ogooué, qui présentent d’importants risques pour la navigation maritime sur ce fleuve.
A ce sujet, le ministre a annoncé qu’il rencontrerait son homologue de l’Economie forestière dans les plus brefs délais pour identifier les responsables de ces pratiques, pour les obliger à remédier à la situation.
La résolution de ces problèmes devrait permettre un développement optimal de la marine marchande, un des secteurs clé pour la diversification de l’économie gabonaise et l’essor socio-économique du pays. Notons que 95% du commerce mondial s’effectue par voie maritime.