Les personnes souffrant de la maladie de la lèpre qui étaient internées et avaient bénéficié des soins appropriés dans les locaux du Programme national de lutte contre la lèpre souffrent actuellement de la stigmatisation dans leur famille respective après leur sortie de l’hôpital des grandes endémies de Nkembo (2ème arrondissement). Selon Norbert B, « l’intégration est plus que compliquée pour nous, au sein de nos familles. Nos parents se méfient toujours de nous bien que nous soyons déjà guéris de cette maladie. Pour ceux qui ont été acceptés, le traitement est à la limite du supportable, vous vous retrouvez isolés dans un coin de la concession, parce qu’ils redoutent une hypothétique contamination ».
« Plusieurs d’entre nous sont obligés de mener une vie instable. Notre seule source de revenue reste la commercialisation des objets de vannerie que nous confectionnons aux abords de la barrière de l’hôpital de Nkembo qui nous a hébergé pendant plusieurs années » a-t-il ajouté.
Les malades de la lèpre de Nkembo avaient été mis à la disposition de leurs familles à la fin de l’année 2007 sous la décision du responsable du Programme national de lutte et la prévention contre la lèpre.
Les personnels soignants estimant qu’ils étaient complètement guéris de cette maladie et que par conséquent, ils devaient libérer les locaux qui viennent de subir une cure de jouvence.
Ils souhaitent de ce fait, que des campagnes d’informations soient menées à travers le pays pour éviter certains comportements stigmatisant ces personnes diminuées par les séquelles de cette maladie.
Depuis le début des années 80, un traitement efficace à base d’une poly chimiothérapie associant trois antibiotiques permet de tuer le bacille et de stopper la contagion. Mais plusieurs millions de malades, diagnostiqués trop tard, gardent des séquelles à vie.