La capitale gabonaise abrite depuis le 26 janvier un atelier sous-régional sur le fonctionnement de l’électricité en Afrique centrale pour asseoir les voies d’une intégration sous-régionale des réseaux électriques. Organisées par le Pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC), ces assises doivent permettre de favoriser l’interconnexion des infrastructures de production, d’exploitation et de distribution de l’électricité dans la sous-région afin de favoriser le développement socio-économique des pays membres.
Dans le cadre du processus d’intégration sous-régionale entre les pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, le Pool électrique d’Afrique centrale (PEAC) organise depuis le 26 janvier à Libreville un atelier sous-régional sur le fonctionnement des réseaux électriques.
Cet atelier international sur le fonctionnement du marché régional de l’électricité de l’Afrique centrale s’inscrit dans le cadre du programme de la CEMAC conduit par une PEAC, qui siège à Brazzaville, au Congo. L’atelier, qui s’étend sur cinq jours, bénéficie du soutien de l’agence américaine Emergency Market Group.
Il s’agit pour les experts de faire le point sur le fonctionnement, la distribution et l’exploitation de cette énergie, facteur premier du développement économique et social dans les pays de la CEMAC.
«Ce marché comprend d’une part les infrastructures électriques, donc les réseaux interconnectés, et d’autres par les instruments du marché, parce que les mesures électriques dans le cadre de ce marché deviennent comme n’importe quel produit qui sera mis en vente dans les marchés» a expliqué Ibanlanky Ebuley.
L’assistant technique du PEAC a précisé que ce programme consiste à «changer cette énergie pour permettre de fiabiliser les fournitures. En dehors des simples échanges, cela doit permettre la réduction des coûts, parce que quand vous êtes dans un marché il y a plusieurs producteurs. De l’autre côté, il y a ceux qui ont besoin d’énergie, donc si vous avez plusieurs producteurs, plusieurs offrants, ils se feront concurrence de manière à ce que les prix puissent diminuer».
Pour atteindre les objectifs d’intégration sous-régionale des réseaux électriques entre les Etats membres, les participants ont mis en lumière le parcours administratif et institutionnel qui doit permettre de concrétiser ce programme.
Monsieur Ebuley a expliqué qu’à la tête de l’organigramme se trouve le Conseil des ministres, suivi du Comité exécutif. Le Conseil des ministres est constitué de tous les ministres de l’Energie des pays membres d’Afrique centrale. Le Comité exécutif regroupe lui tous les directeurs généraux des administrations en charge du secteur de l’électricité.
En dessous de ces deux organes directeurs interviennent le Comité de direction, qui regroupe les directeurs généraux des entreprises d’électricité, qui sont les operateurs sur le terrain.
Le secrétariat permanent vient ensuite, suivi des comités techniques, d’un sous-comité de planification, qui est déjà de fonctionnement, d’un sous-comité environnement ainsi que d’un sous-comité d’exploitation.
«L’Afrique dispose d’abondantes ressources énergétiques commerciales, mais celles-ci sont inégalement reparties et ne sont pas convenablement exploitées par régions et par pays. La grande disparité des ressources en énergie exige des stratégies pour le développement des projets énergétiques, avec une attention particulière au niveau régional et continental, en vue de soutenir le développement économique dans les régions les moins nanties», a souligné monsieur Mouloungui Kassa, directeur général adjoint de l’Energie Hydraulique.
«Le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC) a été créé en 2003 avec pour objectif de mettre en œuvre la politique énergétique de la CEEAC. Nous sommes en train de mettre en place un marché énergétique en Afrique centrale», a déclaré un assistant technique du PEAC, Ibanlanky Ebuley.