Les Chefs d’Etat et les représentants des six pays membres de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) tiennent ce vendredi à Libreville un sommet extraordinaire pour évoquer notamment la crise financière internationale et les moyens pour y faire. La capitale gabonaise devra servir de rampe de lancement pour une réponse concertée de la sous-région d’Afrique Centrale à la crise financière, née aux Etats-Unis.
Un phénomène qui n’épargne aucun continent et dont les effets pervers se font déjà ressentir à travers à travers le monde, dans les secteurs industriel, agricole ou encore commercial.
Dans une analyse globale des pays membres de la CEMAC par rapport à la nouvelle donne internationale, la communauté a examiné, récemment, en profondeur le PER, à savoir le Programme Economique Régional, fondé sur les domaines d’activité phares, susceptibles d’impulser le développement tels que l’agriculture, l’énergie, les mines ou encore les forêts. Cette analyse devrait être soumise aux dirigeants de la sous région.
Autre enjeu de la rencontre, la réforme de l’institution sous-régionale, à travers, notamment, les 10 propositions présentées, en son temps, par le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, alors président en exercice de la CEMAC, parmi lesquels l’instauration d’une commission de paix, de sécurité et de défense communautaire et la création d’un Etat- major forces CEMAC en vue de consolider la paix dans la région.
Institué à Ndjamena (Tchad) le 16 mars 1994 en lieu et place de l’Union Douanière et Economique d’Afrique Centrale (UDEAC),la CEMAC représente la volonté des gouvernements du Cameroun, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de la République Centrafricaine, de la Guinée-Equatoriale et du Gabon d’œuvrer de concert pour le développement harmonieux de leurs ressources humaines et naturelles ;donner une impulsion dynamique et décisive au processus d’intégration en Afrique Centrale grâce à une harmonisation des politiques et des législations de leurs Etats.
Les institutions de la CEMAC sont : l’Union Economique de l’Afrique Centrale ( UEAC, renforcement de la compétitivité dans l’espace CEMAC ), l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale ( UMAC, surveille la politique monétaire dans la zone), le Parlement Communautaire chargé du contrôle démocratique des institutions et la Cour de Justice, instance en charge du contrôle juridictionnel des activités et de l’exécution budgétaire des institutions de la CEMAC ainsi que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC, banque d’émission du francs CFA arrimé à l’Euro).