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Gabon : Les agents de la santé tiennent le piquet de grève

En grève depuis plus de deux semaines, le Syndicat des personnels de la santé (SYNAPS) a récemment tenu une assemblée générale pour consulter sa base sur la suite à donner au mouvement au regard des légères avancées enregistrées. Au terme de l’assemblée générale, le SYNAPS a décidé de poursuivre la cessation de travail pour protester contre le bâclage des la mise en œuvre des points accordés et réclamer une réponse au sujet de la prime hospitalière.

La grève dans le secteur de la santé n’est pas prête à trouver une issue, avec la reconduction du mouvement décidé lors de la dernière assemblée générale du Syndicat des personnels de santé (SYNAPS) organisée récemment à Libreville.

La rencontre avec la base a été initiée pour prendre la position des agents suite à l’accession de la tutelle à une de leurs principales revendications des agents, la codification de l’indemnité de logement.

En grève depuis plus de deux semaines, les agents de la Santé publique permanents et non permanents ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leur mouvement jusqu’à la prise en compte par les autorités de tutelle de certaines revendications clés inscrites dans leur cahier des charges.

Sur le point accordé par le gouvernement au sujet de l’indemnité de logement, le secrétaire général du SYNAPS, Serge Mikala Moudanga, a estimé que c’était «une codification qui s’est faite dans une précipitation qui ne dit pas son nom. Nous sommes conscients qu’elle ne s’est pas faite au moment ou il fallait codifier les éléments des salaires dans une période requise. Elle s’est faite à l’issue de la pression que nous avons exercé, ce qui a d’ailleurs entrainé beaucoup de manquements et beaucoup d’agents n’ont pas eu».

«Nous osons croire qu’il y aura des rappels et que le personnel pourra apprécier si oui ou non nous reprendrons le travail, mais le personnel a compris que le seul point de logement ne constitue pas la raison pour laquelle ils sont entrés en grève», a expliqué monsieur Mikala Moudanga.

«Il y a aussi la prime hospitalière. Ces deux points ont eu l’onction du chef de l’Etat en 2003, ce qui nous avait conduit à la trêve sociale. Mais six ans après la trêve sociale, aucun aspect n’a été traité, encore moins examiné avec les partenaires sociaux que nous sommes», a dénoncé le secrétaire général du SYNAPS.

«Aujourd’hui nous constatons qu’ils ont pris juste une décision pour codifier le logement mais aucune étude n’a été faite sur la prime hospitalière. A coté de ces deux points, il y a aussi notre statut de la santé qui est sur la table du gouvernement depuis trois ans», a rappelé Serge Mikala Moudanga, dénonçant un manque de bonne volonté du gouvernement à résoudre véritablement les problèmes du secteur.

«La grève est suivie dans les neuf provinces, tout est fermés dans les neuf provinces. Nous revenons du Haut- Ogooué, les gens du Haut- Ogooué n’arrivent pas à dire au ministre de la Santé directement ce qui se passe, encore moins au chef de l’Etat à qui ils cachent beaucoup de choses. Ils préfèrent faire dans le replâtrage pour sauver leurs carrières et exposer le personnel de santé. L’hôpital Amissa Bongo est fermé mais personne n’en parle, même la presse est interdite d’aller couvrir la fermeture. L’hôpital est désert, la télévisions locale est interdite d’y aller, c’est assez grave», a dénoncé le secrétaire général du SYNAPS.

Les agents de la santé réclament notamment la régulation des actes administratifs ; la promulgation du projet de loi portant fonction publique hospitalière ; l’élaboration des textes organisant les centres hospitaliers régionaux et la réforme de l’Ecole national d’actions sanitaires et sociales (ENAPS) en institut supérieur de formation sanitaire.

Le cahier des charges des personnels de la Santé est sur le bureau du gouvernement depuis 2003, année où la situation économique difficile n’avait pas permis aux autorités d’accéder à toutes les revendications des infirmiers et médecins gabonais.

L’ancien ministre de la Santé, Angélique Ngoma, avait annoncé la tenue prochaine d’une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre et impliquant les départements des Finances et de la Santé mais avait averti que cette mesure ne pourrait être prise en compte qu’à partir de l’exercice budgétaire 2009.

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