Le bureau provincial du Syndicat national des personnels de Santé (SYNAPS) pour la Ngounié, réuni mercredi après-midi à Mouila, en assemblée générale extraordinaire a décidé de suspendre le service minimum jusque-là observé, suite au mot d’ordre de grève lancé lundi par le bureau exécutif àLibreville.
Cette décision qui doit s’étendre sur l’ensemble des établissements sanitaires publics des départements de la province de la Ngounié, est consécutive, selon le document de déclaration de la suspension du service minimum remis à la presse, à »la négligence et au manque de considération pour le personnel de Santé » par le gouvernement de la République à prêter une oreille attentive à leurs conditions de vie et de travail contenues dans un cahier de charges.
Selon la porte-parole qui cite le bureau exécutif, tous les recours ont étés utilisés, notamment le dépôt d’un préavis de grève auprès du Premier ministre chef du gouvernement, Jean Eyéghé Ndong. Mais aucune rencontre n’a été initiée par ce dernier.
Face à ce que le SYNAPS a considéré comme une »humiliation », il a décidé de »l’arrêt total du travail sur toute l’étendue du territoire national », mais reste ouvert à toutes les négociations.
Pour sa part, le bureau provincial de la Ngounié a également retiré le personnel syndiqué et ses prestations du milieu hospitalier et attend les nouvelles consignes du bureau exécutif.
Toutefois, interdiction a été faite aux membres de vendre des prestations médicales à domicile pendant ce temps, pour éviter des désagréments qui peuvent en découler, suscitant par ailleurs l’adhésion des indécis pour une prise en compte de chacun par le syndicat.
Les malades devront désormais se diriger vers l’hôpital privé de Bongolo à Lébamba dans le département de la Louétsi-Wano (Ngounié) et l’hôpital Schweitzer de Lambaréné dans la province voisine du Moyen-Ogooué (centre).