Les structures médicales de Libreville relevant du domaine privé sont quelque peu débordées par l’affluence des malades dont le nombre au quotidien va croissant, depuis le début de la grève des syndicats de la santé, il y a un peu plus d’une semaine. » Nous enregistrons depuis quelques jours une réelle affluence. Des malades que l’on ne voit pas souvent sont obligés de recourir à nos services, en dépit des coûts qui sont les nôtres », a déclaré Jeanne Marie, infirmière exerçant dans un cabinet médical privé de la capitale gabonaise.
« Cela augmente bien évidement le volume de travail du personnel soignant, dans la mesure où il s’efforce de recevoir et d’apporter une solution à chaque malade », a- t- elle ajouté.
A défaut de débourser des sommes colossales dans les grandes cliniques de la place, suite à l’arrêt par les grévistes du service minimum au sein des structures publiques, de nombreux malades optent pour les cabinets médicaux de quartiers, estimant les coûts plus ou moins acceptables.
Quelques pincements subsistent tout de même. En effet, il faut avoir en sa possession de l’argent liquide pour s’acquitter de tous les frais de prise en charge. Un détail qui ne favorise pas les « gagne peu ».
« C’est vraiment difficile pour nous le bas peuple. Nous ne savons plus à quel saint se vouer, tellement tout est payant dans ces structures privées. Qu’allons-nous devenir si cette grève des personnels de la santé perdure ? », s’est interrogé Jean Pierre Mboumba, père de famille.