Les agents du secteur de la santé, regroupés au sein du Syndicat national des professionnels de la santé (SYNAPS), en Assemblée générale mardi soir à Libreville avec le ministre de tutelle, ont apposé un « non » catégorique à la reprise du travail dans ce ministère s’il n’y avait pas de preuves des avancées dans les négociations. Le ministre de la santé, le général Idriss Ngari, nouvellement affecté à ce poste a demandé un délai de grâce pour prendre connaissance de la situation. Pour lui, il semble n’avoir pas été entendu par ces agents qui ont désormais suspendu le service minimum dans les structures sanitaires du pays.
« Nous ne pouvons pas dénouer cette grève tant que des faits palpables ne parviennent pas à la base », a déclaré Innocent Tomo, le porte parole du SYNAPS, ajoutant que les protestataires ne pourront remettre les blouses blanches qu’après avoir gagné cette bataille qui les oppose au gouvernement.
« Seule la base peut décider de la reprise du travail. Nous avons déjà été trompés plusieurs fois avec des promesses qui n’ont accouché que d’une souris », a –t-il mentionné.
La plupart des hôpitaux de Libreville et de l’intérieur du pays sont pour le moment paralysés par ce débrayage. Les grévistes qui sont passés à une vitesse supérieure, ont décidé depuis quelques jours de suspendre le service minimum dans ces structures du pays.
Les revendications des grévistes portent en grande partie sur l’harmonisation des salaires, la prime hospitalière et d’incitation.
Les agents de la santé qui durcissent le mouvement estiment n’avoir jamais eu de satisfaction à leurs revendications depuis 1994, 2000 et 2003.